Né il y a une quinzaine de jours, le quotidien amazighophone « Tighremt » est sujet ces derniers jours à une censure qui ne veut pas dire son nom. Si l’imprimerie refuse l’impression du journal sur ordres venus « d’en haut », la direction du journal n’a reçu pour le moment aucune notification et aucun écrit lui enjoignant la cessation de parution. Cette façon de faire montre que l’imprimatur est toujours en vigueur en contradiction flagrante avec le discours officiel.
Contacté par téléphone par l’Express DZ, les responsables du journal nous ont révélé que cette censure serait due vraisemblablement à l’usage du caractère latin dans la transcription de tamazight au lieu et place du caractère arabe ou du tifinagh. Argument ne tient pas la route au regard de son large usage dans l’éducation nationale et l’enseignement supérieur.
« Le collectif de la rédaction considère l’interdiction de Tighremt comme un double coup dur contre la liberté de la presse et d’expression, et la promotion de la langue amazighe en Algérie » a souligné la rédaction du journal dans un communiqué diffusé hier.