Le procès de hauts responsables d’état, dont deux premiers ministre Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ainsi que d’autres hommes d’affaires, qui devait se tenir, ce lundi, au tribunal de Sidi M’hamed a été reporté, pour mercredi prochain, sur demande des avocats de la défense. Ces derniers ont, en effet, estimé que les conditions d’organisation ne sont ne sont pas réunies pour le déroulement régulier et normal de ce procès qui suscite déjà beaucoup d’intérêt et d’interrogations. Les nombreux citoyens qui se sont déplacés au tribunal de Sidi Mhamed, dès le petit matin, pour pouvoir assister au procès est révélateur de l’attention et de la curiosité qu’il soulève auprès de la population. Les journalistes qui sont, eux aussi, venus nombreux pour couvrir l’évènement, n’ont pas manqué de leur coté, de s’insurger contre les conditions d’organisation. Ils ont même protesté devant le bureau du procureur contre l’absence de conditions minimales de travail. En tout cas, c’est un fait dénoncé par tous, malgré l’importance du procès, toutes les dispositions nécessaires ne sont pas apparemment prises pour assurer son déroulement normal, loin de toutes sortes de perturbations, qu’il s’agisse de bousculades ou autres difficultés. C’est vrai qu’en Algérie, ce n’est pas tous les jours qu’on voit un haut responsable ou un homme d’affaires devant les juges, mais ce n’est pas une raison pour organiser de ce genre procès en l’absence de conditions requises. L’installation des écrans géants sur les lieux pour permettre à la foule de suivre le déroulement des audiences montre que les autorités savent d’avance qu’il y aurait grande affluence et qu’il fallait y mettre tous les moyens nécessaires pour que cela se déroule loin de toute pression d’où qu’elle vienne.
Boualem B.