Procès des 20 détenus du hirak: Verdict annoncé pour le 25 novembre

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Vingt (20) manifestants dont des détenus et d’autres placés sous contrôle judiciaire ont été présentés ce lundi devant le tribunal de Sidi M’hamed en dépit de la décision des avocats de boycotter l’audience suite aux verdict prononcés dernièrement par le tribunal de Sidi M’hamed à l’encontre de 28 manifestants et contredise les verdicts prononcés par le tribunal de Bab El Oued. Le procureur a requis deux (2) ans de prison ferme assortis de 100 000 DA d’amende à l’encontre des manifestants présentés aujourd’hui : «Le verdict sera prononcé le 25 novembre prochain» a précisé un avocat de la défense.

Concernant le cas de Mourad Amiri condamné à six (6) mois de prison avec sursis et une amende de 20 000 DA prononcé dimanche au tribunal de Sidi M’hamed à l’encontre du fonctionnaire du ministère de l’Intérieur pour «diffamation» présumée, il écope finalement de «six mois ferme», selon ses avocats.

Selon Said Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l’Homme, il s’agissait d’une «erreur» dont été informés les avocats de Amiri lundi matin et que le réel verdict serait une condamnation à de la prison ferme.

«Une des bizarreries du tribunal de Sidi M’hamed à Alger: La défense a été informée aujourd’hui qu’une erreur s’est produite dans le verdict à l’encontre du militant Mourad Amiri quand une peine de six mois de prison avec sursis a été prononcée. Il s’agit de six mois de prison ferme», a indiqué Salhi.

«Nous dénonçons formellement la légèreté avec laquelle les dossiers des activistes et plus généralement des citoyens sont traités», a indiqué pour sa part le réseau de lutte contre la répression. Enfin l’avocate  Fatima Benbraham a qualifié de «criminels» les personnes arrêtées au cours du hirak et poursuivies pour port de drapeau amazigh. Dans une déclaration au journal suisse le Temps l’avocate a récidivé en assurant que ces jeunes n’étaient pas poursuivies pour leur opinions mais parce qu’ils se livraient à des trafics.

«Ces gens se servent de ces emblèmes pour camoufler des drogues qu’ils revendent aux manifestants. Ce ne sont pas des prisonniers politiques, mais des criminels qui ont trouvé la bonne occasion pour mener à bien leurs petits trafics» lit-on dans l’article du journal suisse.

Benbraham a déjà suscité une vive polémique il y a quelques mois en assurant avoir consulté les dossiers des prévenus, chose en principe illégale si elle n’est pas constituée par l’un d’eux.  Elle avait affirmé que ces personnes n’étaient pas poursuivies pour leur opinion mais pour des «actes de violence, d’atteinte à l’unité nationale, d’agressions, de vols et de harcèlement sexuel». Me Mokrane Aït Larbi a déposé une plainte le 14 août dernier au bureau du bâtonnier d’Alger à la demande de prisonniers d’opinion contre Benbraham Fatma Zohra à la suite de ces déclarations.

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