Dans un discours adressé, aujourd’hui mercredi à la Nation, le chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah a explicité la feuille de route des autorités, en mettant l’accent sur la nécessaire tenue d’une présidentielle, seule à même, de trouver un épilogue à la crise que vit le pays.
Le chef de l’Etat s’est engagé à « assurer » les conditions « les plus attendues » pour la tenue du scrutin. Soulignant que l’élection aura lieu « sous peu », le chef de l’Etat a précisé que le dialogue politique aura à traiter, exclusivement, « tout ce qui a trait à l’élection présidentielle ».
Assurant que les institutions de l’Etat, notamment l’ANP, ne seront pas partie prenante du dialogue, M. Bensalah a indiqué que « ce seront des personnalités nationales aptes, propres et connues » qui auront à gérer ce dialogue.
Le chef de l’Etat a souligné, à ce propos, que le dialogue « est ouvert à toutes les sensibilités de la société », notamment « les jeunes ». A l’issue de ce dialogue, insiste le chef de l’État « les modalités pratiques de préparation, d’organisation et de clôture du scrutin présidentiel seront arrêtées ».
Une instance indépendante de surveillance des élections sera « épaulée » par une autre commission indépendante qui sera représentée dans toutes les régions du pays afin d’assurer la transparence et la clarté de l’élection.
« L’Etat est engagé à jeter les jalons du changement tel que voulu par les Algértiennes et les Algériens », a dit le chef de l’Etat, appelant les citoyens à « porter cette proposition » pour « la sauvegarde des intérêts suprêmes de la Nation ».
« Il y va de l’avenir de nos enfants, des générations futures et de l’Algérie de demain », a-t-il dit, rappelant que ce sera « la réalisation du rêve des martyrs ». sur un autre volet, il a souligné que la présidentielle « sera le rempart » contre « ceux qui veulent pousser le pays vers l’inconnu » et « vers un vide constitutionnel » qui risque « de traîner le pays dans une spirale de violence ».
Dans son discours, le chef de l’Etat a estimé que « les revendications de changement exprimées par la rue sont légitimes ». Toutefois, a-t-il dit, « seul un président démocratiquement élu, jouissant de la légitimité populaire, saura satisfaire ces exigences ».
Il a rassuré que l’élection aura lieu dans un climat « favorable » à « l’expression libre » des citoyennes et des citoyens. Abordant les affaires de justice et l’emprisonnement de plusieurs homme d’affaires, le chef de l’Etat a souligné que « cette lutte se poursuivra sans relâche » et que les « personnes arrêtées jouissent du principe de la présomption d’innocence », indiquant que la lutte contre la corruption sera implacable. Toujours sur le même sujet, il a rassuré les travailleurs des entreprises dont les patrons sont en prison, que « leur intérêts » seront « sauvegardés et défendus ».