C’est l’histoire de l’arroseur arrosé que vient de vivre le président de l’APN.
En effet les cinq vice-présidents de l’Assemblée nationale, issus du FLN, RND, TAJ, MPA, et du mouvement El Bina, réunis ce dimanche en session extraordinaire, ont décidé le retrait de confiance au président de l’Assemblée nationale Mouad Bouchareb selon communiqué rendu public accompagné des signatures des chefs des groupes parlementaire:
«Compte tenu du blocage au niveau des structures et des groupes parlementaires de l’assemblée qui ont provoqué un son instabilité, nous avons décidé de retirer notre confiance à M. Moad Bouchareb et lui demander de déposer immédiatement sa démission et l’annulation de toutes les décisions de la dernière réunion du bureau».
Le groupe parlementaire du FLN a appelé ce dimanche au retrait de confiance de Mouad Bouchareb, président de l’Assemblée nationale. Un communiqué du groupe parlementaire signé par cinq députés de l’ex parti unique réunis hier en session extraordinaire a procédé le même jour au retrait de confiance du président de l’APN, Moad Bouchareb, appelé ce dernier à déposer sa démission et enfin déclaré nulles et non avenues toutes les décisions prises jeudi dernier par Moad Bouhareb lors de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale.
Ce conclave aurait été «convoqué» par le groupe parlementaire du FLN sur instruction de son chef, Mohamed Djemai qui a mainte fois demandé à son collègue de se démettre «conformément à l’exigence du peuple» et en application de la demande expresse de la direction du parti dont le règlement intérieur stipule dans ses articles 10 et 11 que les élus doivent respecter ses décisions».
Il est attendu que les présidents des groupes parlementaires suscités adoptent une motion de défiance à l’encontre de Bouchareb qui s’accroche à son poste contre vents et marées alors que sa tête était mises à prix depuis la démission de l’ex président Bouteflika.
Contesté depuis son parachutage un 24 octobre 2018 à la tête de l’APN, Mouad Bouchareb s’est vu totalement refuser, que ce soit par la rue ou ses anciens amis, depuis le début du mouvement populaire en février dernier.
Depuis la désignation du Mohamed Djemai comme SG du parti unique, le troisième homme de la hiérarchie étatique algérienne ne cesse de voir cette grogne le concernant s’agrandir.
Djemai, qui ne cache pas son hostilité à l’égard du quadragénaire, l’avait accusé fin mai de ne pas avoir soutenu la démarche de l’institution militaire. «Une trahison» avait-il qualifié.
Il l’a notamment menacé de recourir à la force pour le déloger de la présidence de l’APN dans une autre déclaration.
