la crise qui secoue l’ex-parti unique, le FLN va crescendo. Mohamed Djemaï, le nouveau secrétaire général ne lâche pas prise dans sa guerre ouverte contre le président de l’APN, ex-coordinateur de l’instance dirigeante du FLN, Mouad Bouchareb.
Cet après-midi du mardi, Mohamed Djemaï, lors d’une rencontre avec les députés du parti, il a accusé Mouad Bouchareb d’avoir participé « à un complot contre le parti », en prenant la direction « illégitimement » et en procédant « à la dissolution » de toutes les instances du parti.
Le SG du FLN a estimé que ce complot «fomenté par téléphone » a trouvé des exécuteurs au sein du parti, en la personne de Mouad Bouchareb. « La rue demande son départ, il doit obéir », a appuyé Djemaï, ajoutant que Mouad Bouchareb « s’accroche à son poste de président de l’Assemblée pour des intérêts purement personnel ».
Les attaques de Djemaï contre Bouchareb concernent aussi le fait que près de 80 élus à la chambre basse du parlement désavouent la direction du FLN dans sa guerre contre le président de l’APN.
« Il veut créer des scissions au sein du parti pour garder ses privilèges », a estimé Djemaï, appelant au passage les élus du FLN « à l’union » et « à mettre de côté les différends entre les personnes pour l’intérêt du parti ». « Il y va de survie du parti et de la cohésion du groupe parlementaire », a souligné Djemaï, considérant que Bouchareb, sans le nommer « doit partir et quitter son poste le plus vite possible ».
Sur un autre volet, Mohamed Djemaï a réitéré l’adhésion du FLN au projet du pouvoir de dialogue en vue de tenir une élection présidentielle. « Seule un scrutin libre et honnête pourra garantir une sortie de crise rassurante pour le pays », a dit Djemaï, rejettant la proposition de période de transition, telle que prônée par plusieurs partis et personnalités nationales. Il s’en est pris, par ailleurs, à ceux qui demandent la mise du FLN au musée.
« Ces gens étaient manipulés par des cercles bien connus », a-t-il accusé, estimant que depuis « la mise hors d’état de nuire de la tête de ce cercle (allusion au général Toufik), rares ceux qui réclament la dissolution du FLN ».
