Une grande foule a accompagné aujourd’hui, à sa dernière demeure, le lexicographe, Addelhafid Idres décédé, hier, à l’âge de 73 ans des suites d’une longue maladie. Il a été inhumé au cimetière de son village natal Timanachine, commune de Boukhlifa (Bejaïa).
Né en 1946, Idres Abdelhafid a travaillé d’bord au ministère de la jeunesse et des sports avant de rejoindre une filière de la Sonatrach où il exercera jusqu’à sa retraite prise l’année 1999.
Libéré des contraintes professionnelles, il se consacre, à partir de son départ en retraite à compulser de nombreux dictionnaires, glossaires et autres ouvrages de référence écrits dans les différentes variantes linguistiques de la langue amazigh (kabyle, Chaoui, touareg, rifain, chleuh…).
En 13 ans de dur labeur, interrompu par de longs séjours à l’hôpital, il parvint à réaliser l’œuvre de sa vie : le « Grand dictionnaire Français-Tamazight » ( Amawel Amekran. Tamazightt-Tafransist ).
De quelques 2000 pages, riche de plus de 65000 mots, ce dictionnaire, préfacé par Rachid Oulebsir a été coédité par le Haut-commissariat à l’Amazighité (HCA) et l’Entreprise nationale des arts graphiques l’ENAG, à l’occasion de la tenue la tenue du 22e Salon international du livre d’Alger.
Œuvre de longue haleine, réalisé dans la douleur, ce dictionnaire est considéré par de nombreux spécialistes du domaine, comme un travail d’envergure qui enrichit de généreuse manière la lexicographie amazighe.