Pour l’institutionnalisation de l’évaluation des politiques publiques

Date:

L’Association Algérienne pour la Promotion de l’évaluation du développement va faire un plaidoyer pour aller ver une loi cadre qui institutionnalisera l’évaluation des politiques publiques,  a annoncé ce jeudi son président, Mohamed Bouchakour, à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire (AGO), tenue à l’Institut Supérieur de gestion et de planification (ISGP).

Ainsi, « l’évaluation deviendra elle-même une politique publique ». C’est à travers ce plaidoyer que seront sensibilisés les acteurs et les pouvoirs publics. Cela sera mis en œuvre par la formation sur le métier et la profession. Sur le plan professionnel, l’étique et la déontologie sont primordiaux pour le prestataire-évaluateur, note Mr Bouchakour.  L’Association vise dans ce sens l « certification » de l’évaluateur et de son évaluation. Il s’agit aussi de « diffuser les résultats des travaux antérieurs rendus déjà publics ».  Dans le cadre de la formation, il sera réalisé des exercices d’évaluation tout en garantissant l’ « indépendance » et l’ « impartialité » des prestataires.                                  Du côté des pouvoirs publics, le Conseil national économique et social (CNES) a indirectement reconnu l’évaluation des politiques publics, signale le président de l’Association. Cette dernière se rapprochera du CNES  pour voir ensemble « comment faire plus mieux, moins chers et plus vite », selon lui, dans la mise en œuvre des politiques publiques. Actuellement, l’Association Algérienne pour la Promotion de l’évaluation du développement dispose d’un « portefeuille » d’axes de travail sur lesquels  les évaluateurs plancheront selon le besoin. A titre d’exemple, le plan du président anti-cancer est un chantier à ouvrir pour son évaluation, cite Mr Bouchakour.

Agréée le 15 novembre 2017,  l’Association Algérienne pour la Promotion de l’évaluation du développement  est  la dernière née du Réseau EvalMena regroupant 7 autres organisations homologues (2 en Egypte, 1 au Liban, 1 en Jordanie, 1 en Palestine, 1 en Tunisie, 1 au Maroc). Elle est connue sous le signe EvalDZ, dans les 5 continents. Cette nouvelle Association regroupe des experts, des universitaires, des chercheurs, des cadres algériens dans différentes disciplines et secteurs avec « un point commun la préoccupation de promouvoir la pratique de l’évaluation comme instrument et levier de bonne gouvernance au service du développement national en général et du développement humain et durable en particulier », selon le communiqué de l’Association. Le but stratégique de l’Association est de « contribuer à créer et à catalyser les conditions favorables à l’obtention d’une telle institutionnalisation ». Dans cette perspective, « la promotion de l’évaluation consiste à contribuer à la généralisation de cette pratique, tout en la hissant au niveau des règles de l’art et des standards du métier et de la profession en vigueur dans les pays les plus avancés ».

L’Association estime qu’  « il ne peut y avoir de développement humain et durable sans l’institutionnalisation de la pratique de l’évaluation, et sa consécration par une Loi – Cadre qui la place au cœur des politiques publiques ».

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

Merad : « L’Algérie a acquis 5 avions canadair, alors qu’un 6ème est en cours d’acquisition »

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de...

Protection civile : la coopération avec la Tunisie « doit être appliquée davantage sur le terrain »

La coopération entre la Protection civile algérienne et celle...

APN : Journée parlementaire lundi sur la politique de l’emploi en Algérie

La commission de la santé, des affaires sociales, du...

Merad supervise à Bouira une manœuvre internationale de la protection civile

Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de...