Les salafistes, une menace pour la stabilité de l’Algérie ?

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L’intolérance et le rejet de l’autre gagnent du terrain ces derniers jours en Algérie. Vendredi dernier un jeune de confession chrétienne a été agressé physiquement et menacé de mort par un groupe d’islamistes, à Larbaâ Nath Irathen, à 30 km du chef-lieu homonyme de la wilaya de Tizi-Ouzou.

 La victime est un artiste chantre d’une église dans la même région. Le jeune artiste, de confession chrétienne a été pris à partie par un groupe d’islamiste, lui reprochant sa conversion au christianisme.  Il souffre de plusieurs blessures et d’un traumatisme psychologique.

 Les agresseurs, présentés comme des islamistes avec des habits salafistes, ont menacé de mort le jeune chrétien. Ils l’ont sommé de ne plus fréquenter l’église de Larbaâ Nath Irathen, à défaut d’«une liquidation physique», avant de le tabasser et de casser sa guitare.

 La victime compte déposer plainte contre ses agresseurs pour coups et blessures, ainsi que menaces de mort, avec ordre de remplir une condition. Au même temps, une campagne est lancée sur les réseaux sociaux pour dénoncer ce genre d’agissements.

 Il y a quelques jours des citoyens remontés par l’imam du coin ont chassé des familles entières de l’oasis de Taghit (Bechar) venus passer les fêtes de fin d’année, la fête du Nouvel an.

 Des jeunes adeptes d’un islam salafiste ont mis en application la fatwa de l’imam du coin, décrétant cette fête universelle illicite.

 Des dizaines de familles qui ont pour habitude de se déplacer à Taghit pour fêter le Nouvel an ont dû plier bagage et rebrousser chemin après que des hordes de fanatiques leur ont signifié que cette fête célébrée par les « impies » est proscrite chez eux. Dans ses prêches, l’imam a fini par convaincre les fidèles qui fréquentent la mosquée du coin, que la célébration du Nouvel an est haram.

Selon un récent rapport sécuritaire, le mouvement salafiste gagne de plus en plus du terrain en Kabylie. Trois communes dans la wilaya de Tizi-Ouzou et deux autres à Bejaia sont particulièrement visées.

Dans les communes concernées, les salafistes essayent de contrôler les mosquées et les activités caritatives. Ils appellent à la fermeture des églises et créent des associations religieuses pour se rapprocher des populations et les convertir au salafisme. Plus encore, ils ont banni les traditions de solidarité locale, telles que «Twiza», ou «Lawziya».

 La majorité des salafistes en question résident à la capitale, note le rapport sécuritaire. De plus les sommes récoltées au titre de la Zakat échappent totalement au contrôle du  ministère des Affaires religieuses.

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