Colloque sur la vie et l’œuvre de Matoub Lounès

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L’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou va honorer le mois de janvier prochain, Matoub Lounes figure de proue de la chanson kabyle. Un colloque national lui sera consacré les 23 et 24 janvier prochain à l’issue duquel, le Prix de la mémoire lui sera attribué, à titre posthume.

Des universitaires vont se pencher sur son œuvre, la disséquer en faisant appel aux outils théoriques en usage dans certaines disciplines linguistiques et  littéraires. Cet intérêt porté à son œuvre par nos universités (d’abord par l’université Abderrahmane Mira de Bejaïa et maintenant par celle de Tizi-Ouzou) est vu par ses nombreux fans comme une entreprise importante pour définir la place réelle qu’il occupe dans le paysage artistique national.

De son vivant seul la presse indépendante, et parfois des médias étrangers s’intéressaient à   son œuvre et à son combat en lui offrant de temps en temps des occasions de s’exprimer. Après sa disparition de nombreux ouvrages lui sont consacrés à l’exemple de  « Matoub Lounès, mon frère » de Malika Matoub, paru en 2000 aux Éditions Albin Michel, « Pour l’amour d’un rebelle » de Nadia Matoub, paru en 2000 aux Éditions Robert Laffont, 2000 , « Le Barde flingué » de Abderrahmane Lounès,  paru en 2006 aux Éditions Publisud et « La fin tragique d’un poète » de Youcef Zirem, paru en 2018 aux éditions Fauves.

Matoub était un artiste entier qui ne badinait pas avec ses principes. De son premier album « Ay izem » sorti en 1978 à son dernier album « Lettre ouverte aux… », sorti en 1998, Matoub Lounès a suivi fidèlement le fil rouge qu’il a tracé pour son œuvre, celui de la cause berbère et du combat pour la laïcité et les droits de l’homme.

Né le 24 janvier de l’année 1954, Matoub Lounès a été assassiné le 25 juin 1998 à Thala Bouanane (Tizi-Ouzou). A noter que de son vivant Matoub Lounès, s’est vu attribué quelques prix : Prix de la mémoire Fondation France Libertés en 1994, Prix de la liberté d’expression décerné par l’Organisation des journalistes canadiens en 1995,  le Prix Tahar Djaout décerné par la Fondation Nourredine Abba en 1995.

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