Relations avec le Maroc, Palestine, UMA : Ce qu’a dit Ahmed Attaf

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Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a accordé une interview à la chaîne qatarie Al Jazeera, au cours de laquelle il s’est exprimé sur les relations de l’Algérie avec le Maroc, la situation dramatique en Palestine et l’état où est parvenue l’Union du Maghreb Arabe (UMA).

M. Attaf a abord évoqué le dossier de l’UMA dont les activités sont gelées depuis 1994. « Dans notre relation avec le Maroc, on peut dire que l’Algérie est plus disposée à accélérer la recherche d’une solution politique », a-t-il indiqué.

« Nous sommes conscients comme sont conscients les autres pays de la construction de l’UMA », a-t-il souligné, sans cacher son optimisme quant à l’aboutissement du projet de l’Union maghrébine. « Je rêve du jour où on va refaire… Notre rôle et notre responsabilité et de préparer le terrain… », a ajouté le ministre, qui a précisé à ce propos que l’Algérie ne s’est jamais refusée à relancer le processus : « C’est ce qui peut nous être raisonnablement demandé et nous sommes prêts pour cela. »

Créée en 1989, l’Union du Maghreb arabe se trouve actuellement dans un état critique, principalement en raison des relations tendues entre l’Algérie et le Maroc. La fermeture des frontières en août 1994 n’est pas un acte fortuit, mais plutôt la conséquence des actions précipitées du Maroc envers l’Algérie.

Cette fermeture a été déclenchée suite à des accusations infondées selon lesquelles l’Algérie aurait ourdi l’attentat terroriste contre l’hôtel Asni à Marrakech, entraînant la mort de deux touristes espagnols. En outre, c’est le Maroc qui a unilatéralement gelé l’UMA en 1995, comme en témoigne une lettre signée par le Premier ministre marocain de l’époque, Abdellatif Filali, adressée au président en exercice de l’UMA, feu le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali. Rappelons egalement que l’Algérie avait rompue ses relations diplomatiques avec le Maroc en août 2021.

Abordant les problématiques liées au conflit en Palestine, marqué par les actions génocidaires de l’entité sioniste à Gaza, Attaf a pointé du doigt les divisions entre les pays arabes sur la question, ce qui se traduit sur « le terrain par une faiblesse ».

« Le monde n’a plus évoqué une solution politique à la question palestinienne depuis plus de 25 ans. Le dernier à avoir lancé une initiative politique c’est le président Clinton à la fin des années 1990 », a-t-il rappelé, en regrettant que la question palestinienne soit absente pendant toute cette période dans « l’agenda international ».

Le ministre a indiqué : « J’ai rencontré des ministres ces derniers temps, et j’ai constaté que la priorité n’est plus la question palestinienne ». Pour lui, cette situation est due au fait qu’il n’y avait pas « une insistance des pays arabes à inclure la question palestinienne dans l’agenda international ».

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