Le livre qui lui a été consacré est une des curiosités du Salon international du Livre d’Alger. Robba, première femme berbère résistante de l’Algérie antique.
En effet, une des attractions du Salon international du Livre d’Alger est sans contredit l’ouvrage de Driss Reffas aux éditions Casbah, « Robba, la Berbère donatiste ». Le livre, d’une vaste érudition nous raconte une histoire totalement méconnue du grand public, celle de la « martyre » donatiste Robba, tuée en 434 par des catholiques traditeurs.
Ce pan longtemps caché de l’histoire algérienne raconte une Berbère résistante à l’aube du christianisme ; l’épopée est racontée dans un livre intéressant, publié aux éditions Casbah et préfacé par le grand Yasmina Khadra, un livre où l’histoire, l’érudition et la mémoire se donnent rendez-vous.
Roba, berbère et rebelle, fille des plaines du Mcid (Sfisef) et de Ghriss (Mascara). Adepte de l’évêque Donat de Baghaï des Nemmemlchas, elle se dressa contre l’Eglise de Rome et fut assassinée par les berbères romanisés le 25 mars 434.
Elevée à la dignité de martyre par les donatistes, sa basilique à Benian (Ala Miliaria, près de Mascara) et le djebel Robba à Mcid (près de Sfisef) rappellent à ce jour l’histoire de cette combattante de l’Algérie antique chrétienne.
La religieuse Robba (ou Bobba) est une religieuse martyre berbère donatiste, sœur d’Honoratus, évêque d’Aquae Sirenses, née en l’an 384 et tuée en 434 par des catholiques traditeurs (les « traitres »).
Elle « mérita la palme du martyre et l’érection d’une basilique» à Ala Miliara (aujourd’hui Beniane, à 37 km au sud-sud est de Mascara, dans la wilaya de Mascara), entre les années 434 et 439. Robba fut le symbole des donatistes.
Cette date coïncide avec la conquête de la région par les Vandales, et la perte de contrôle des autorités impériales a pu provoquer la reprise des désordres religieux, dont Robba aurait été victime.
Les fouilles archéologiques faites en 1898 par Stéphane Gsell à Beniane (Ala Miliara) dans la wilaya de Mascara, ont mis en évidence la basilique donatiste érigée à la mémoire de la religieuse Robba. L’édifice constituait la partie orientale d’une enceinte fortifiée, important camp militaire (castra) de Maurétanie césarienne, le plus grand camp d’Afrique après celui de Lambèse.
