Dans un communiqué publié vendredi, l’ONU a émis une alerte préoccupante concernant la situation au Soudan, où les conflits en cours et la famine qui en découle pourraient causer des ravages humanitaires sans précédent. L’organisation internationale a mis en garde contre le risque de décès imminent pour des centaines de milliers d’enfants mal nourris, et a averti que la guerre menace de « tout emporter » dans le pays.
Le coordinateur des Nations Unies pour les Affaires humanitaires, Martin Griffiths, a souligné que ce conflit en cours « alimente une urgence humanitaire aux proportions épiques ». Les combats en cours ont déjà provoqué la mort de près de 5 000 personnes, selon les données de l’ONG ACLED, mais ce chiffre pourrait être sous-estimé car de nombreuses régions du pays sont isolées et difficilement accessibles.
En seulement quatre mois, plus de 4,6 millions de personnes ont été contraintes de fuir les zones touchées par les combats. Martin Griffiths a alerté sur les conséquences dévastatrices de cette guerre prolongée, mettant en évidence le risque de décès imminent pour des centaines de milliers d’enfants souffrant de malnutrition sévère s’ils ne reçoivent pas de soins immédiats.
La capitale Khartoum, le Darfour et le Kordofan ont été particulièrement touchés par les combats intenses. Martin Griffiths a également fait partie de son inquiétude concernant la sécurité des civils dans l’État d’al-Jazira, où le conflit menace le grenier à blé du Soudan.
Le secteur de la santé a été durement frappé par les combats, avec la plupart des hôpitaux hors service. Les maladies telles que la rougeole, le paludisme et la dengue se propagent à travers tout le pays, tandis que l’accès aux soins médicaux est très limité. La situation a également provoqué un mouvement de populations, avec près d’un million de personnes ayant fui vers les pays voisins, créant des défis supplémentaires pour les communautés d’accueil.
Martin Griffiths a lancé un appel urgent aux parties impliquées dans le conflit, les exhortant à mettre en priorité le bien-être du peuple soudanais plutôt que la quête de pouvoir ou de ressources. Il a également souligné que si ce conflit se prolongeait, il pourrait avoir des répercussions désastreuses non seulement pour le Soudan, mais également pour toute la région environnante.
