National Geographic braque les projecteurs sur le Tassili N’Ajjer

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Dans son dernier numéro, le prestigieux magazine National Geographic braque les projecteurs sur le Parc National Tassili N’Ajjer, un joyau caché et méconnu du Sahara algérien. Ce vaste territoire désertique se révèle être bien plus qu’un simple paysage de dunes et de roches ; il abrite des trésors artistiques et historiques uniques en leur genre.

Bien que le Parc National Tassili N’Ajjer soit le plus grand parc national d’Afrique, son existence reste peu connue du grand public. Niché dans le coin sud-est de l’Algérie, le parc s’étend sur une superficie impressionnante de 2 780 milles carrés, s’élevant fièrement au cœur du Sahara central et bordant les frontières de la Libye et du Niger.

La région étonne par sa géologie époustouflante, formée de curieuses formations rocheuses qui contrastent avec les dunes orangées du désert. Des millénaires d’érosion ont façonné le grès en pic, créant des ouvertures à travers des falaises imposantes et sculptant des affleurements dans des formes surprenantes, presque irréelles. Le parc est également le gardien de plus de 300 arches naturelles, symboles de la puissance de la nature.

« plus grand musée d’art préhistorique du monde »

Cependant, ce qui rend le Parc National Tassili N’Ajjer véritablement unique réside dans son passé et les trésors qu’il détient. À Tadrart Rouge, l’une des régions les plus étonnantes du parc, des guides expérimentés, souvent membres de la tribu touareg, vous guident à travers des sites ornés de gravures et de peintures anciennes. Ces œuvres d’art préhistoriques racontent des histoires fascinantes des civilisations passées qui ont peuplé cette terre inhospitalière.

Henri Lhote, archéologue français de renom, a documenté de nombreuses pièces d’art rupestre du Tassili dans les années 1950, qualifiant la région de « plus grand musée d’art préhistorique du monde ». Ces galeries à ciel ouvert sont une fenêtre ethnologique sur les cultures qui ont convergé ici au fil des siècles, avec des pétroglyphes illustrant des scènes de vie, y compris des représentations surprenantes d’éléphants, de girafes, de rhinocéros et d’hippopotames, animaux rarement associés au désert.

Le Tassili N’Ajjer raconte une histoire climatique

Au-delà de sa valeur artistique, le Tassili N’Ajjer raconte également une histoire climatique. Il y a entre 11,7 et 5,5 milliers d’années, le Sahara était verdoyant, sillonné de voies navigables. Les changements de la rotation terrestre par rapport au soleil ont entraîné une période humide africaine, où les lacs et les rivières ont relié l’Atlantique à la Méditerranée.

L’art rupestre du Tassili N’Ajjer témoigne de cette évolution climatique. À mesure que le climat changeait, les peuples adaptaient leurs modes de vie. Des représentations détaillées de bovins témoignent du passage de la chasse-cueillette au pastoralisme. Parmi les œuvres les plus célèbres figure « Crying Cows », une gravure représentant des vaches pleurant symbolisant l’inquiétude des éleveurs face à la sécheresse.

Bien que le parc ait été entravé par des conflits et des restrictions d’accès, une partie de son art et de ses paysages demeurent intacts, une fenêtre unique sur l’histoire de la région et de l’humanité. Grâce à la mise en lumière du Parc National Tassili N’Ajjer par National Geographic, ce trésor caché du Sahara trouve enfin sa place sous les projecteurs.

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