Le Professeur Abdelkrim Chelghoum a indiqué que « l’Algérie est frontalement concernée par plusieurs sous-risques : la désertification, la sécheresse, la canicule, l’ensablement, les vents de sable, etc. », rappelant qu' »on est le pays le plus menacé par ces risques climatiques ».
« La responsabilité incombe à l’homme, qui, en forçant l’industrialisation a occulté l’aspect climatique », a-t-il dit ce dimanche sur les ondes de la radio chaîne 3.
Selon lui, les pays industrialisés sont les parties les plus impliquées et n’assument pas leur responsabilité, citant les Etats-Unis, la Chine, l’Europe et le Brésil, comme les gros pollueurs. Alors que les pays pauvres ne sont impliqués qu’à hauteur de 4%, dans les effets de serre que ce soit pour l’émission de gaz carbonique ou le méthane.
« En 2015, lors de la COP à Paris (France), il a été question de mettre en place un Fonds pour l’environnement de 100 millions de dollars en aide à tous les pays africains, dont l’Algérie qui est la plus touchée par la désertification, la sécheresse, la canicule et les vents de sable », a-t-il rappelé.
Des COP ont été organisées depuis, dit-il, sans dépasser les recommandations qui sont restées lettre morte. L’expert de l’Université Houari Boumediène fait constater que toutes les COP, de Paris à Charm el-Cheikh (Egypte), en passant par Glasgow (Ecosse), ont échoué.
« Ils n’ont pas mis des Comités intergouvernementaux de suivi des risques majeurs sur le terrain », a argumenté le Président du Club algérien des risques majeurs, indiquant pour raison qu' »ils ne veulent pas mettre la main dans la poche » .
C’est pour cela, adjoint-il, que le représentant américain au changement climatique, John Kerry, est parti la semaine passée en Chine à l’objet de chercher une solution multilatérale concertée à ce problème du réchauffement de la terre.
Face à ce statu quo, imposé par les pollueurs, M. Chalghoum suggère que les pays victimes doivent se regrouper pour organiser une COP dédiée à l’Afrique. « Je ne vois pas pourquoi il n’y a pas une COP dédiée à l’Afrique, par exemple ? », s’est-il interrogé.
« Il faut une politique agressive, frontale, de la part de ces pays qui doivent être écoutés avant de voir les choses se compliquer pour eux à l’avenir », assène l’invité de la chaîne 3, rappelant que ces pays sont nombreux.
Admettant que ce que traverse la terre comme vagues de chaleur n’est « qu’un avant-goût » de ce que nous allons endurer davantage à l’avenir, M. Chalghoum avertit que la GEC + Green Energy Cluster + prévoit une augmentation de la température de 1,5°C d’ici 2050″, pratiquement autant que le 1,5°C de plus subi entre 1850 et 1900, et dont nous subissons, présentement, les effets néfastes de par la canicule et son corollaire fait d’un cortège de catastrophes naturelles.