Le procès en appel de l’homme d’affaire Mahieddine tahkout s’est poursuivi, ce mercredi, pour la troisième journée consécutive, avec l’audition de l’ancien président-directeur général de le SNVI, entre 1998 et 2012, Mokhtar Chahboub.
Ainsi, et lors de son audition dans le cadre de l’affaire en cours, l’ex-PDG a rejeté en bloc toutes les accusations concernant les contrats portant sur la vente d’autocars interurbains et semi-remorques à Tahkout.
Pour rappel, et selon les conclusions de l’enquête de la gendarmerie nationale, la SNVI a permis à Tahkout de bénéficier d’un immense terrain dont la superficie dépasse les 9500 M2 pour lui permettre de l’occuper en l’utilisant en tant que parc pour ses centaines de bus. De 2006 jusqu’à 2008, le milliardaire algérien devait s’acquitter auprès de la SNVI d’un loyer de près de 676 millions de centimes ; toutefois, durant toutes ces années, la SNVI n’a touché aucun centime de ce loyer et l’oligarque algérien a utilisé gratuitement de l’exploitation de ce terrain. Plusieurs autres faits controversés ont été divulgués au cours de l’enquête menée par les enquêteurs de la brigade de Bab Jedid sur ce dossier. Le préjudice financier dont fut victime la SNVI dans ce dossier a été évalué à près de 15 millions d’euros.
Selonle P-DG, « les enquêteurs de l’Inspection générale les finances ont fourni des comptes erronés, en se référant à des prix de vente inexacts ». Des cadres de la société sise à Rouiba, ont précisé à la barre ne pas connaitre l’homme d’affaires Tahkout, alors que pendant de longs mois, ses bus, achetés à Sonacome, retournaient à la société, non pas au service après-vente, comme ils devaient l’être, mais aux ateliers production.
Appelé à donner son témoignage concernant le blocage de l’entrée de Sonacome, il a réagi en précisant que c’était « pour protester contre la mauvaise qualité des bus qui lui étaient vendus ! »