La direction de l’action sociale et de la solidarité de la wilaya d’Alger sise à la place 1er mai, ex-champ des manœuvres, en face de la maison de la presse Tahar Djaout, fait l’objet d’une pluie de critiques virulentes de la part de nombreux parents de patients atteints de troubles mentaux.
Depuis de longues années, ces parents qui vivent déjà dans le désarroi et qui souffrent le martyr en raison de la maladie de l’un des leurs qui nécessitent une mobilisation et vigilance permanente, sont doublement accablés par les tracasseries administratives qu’ils rencontrent régulièrement aussi bien au niveau de la DAS qu’au siège de l’APC.
« On se joue de nous comme des ballons! », nous dit, furieux, l’un d’eux, qui court depuis des mois pour faire valider le dossier d’expertise de son enfant malade et qui est remballé entre le siège de l’APC de Bab Ezzouar et la DAS du 1er mai, censée traiter les dossiers des malades atteints de troubles psychiatriques.
En effet, du siège de l’APC au siège de la DAS et vice-versa sans voir leurs préoccupations prises sérieusement en charge, tel est le parcours et le quotidien de ces parents désemparés qui ne trouvent pas de mots pour décrire leur situation.
Ces dernières semaines, les services de la DAS et de l’APC qui se rejettent la balle dans la prise en charge des dossiers des malades, invoquent la Covid-19 comme prétexte pour expliquer leur « laxisme » . Ce que réfutent les parents des malades qui font remarquer que leur cas ne doit souffrir d’aucun atermoiement car un malade souffrant de troubles mentaux qui ne prend pas ses médicaments à temps et régulièrement peut passer à des actes de violences aussi bien sur lui-même que sur autrui. D’ailleurs, les cas de malades qui ont commis des actes violents en raison de leur délaissement, sont légion.
Ceux qui retardent l’étude et la prise en charge des dossiers de ces malades savent-ils au moins la lourde responsabilité qui est la leur ? Sont-ils conscients de l’impact de leurs faits sur les familles, les malades et le milieu social en général ?
Le SOS lancé par ces parents doit être entendu dans les meilleurs délais et leurs préoccupations prises sérieusement en charge. Le rôle de l’administration est d’accompagner, de soulager, d’orienter et de répondre aux besoins et aux requêtes de ces parents de malades et non de les laisser à leur sort en leur fermant toutes les portes et en leur jetant à la figure comme c’était le cas ce jeudi matin au niveau de la DAS du 1er mai: « Ce n’est pas notre problème ! Allez voir ailleurs ! Vous ne pouvez prétendre à aucun droit ! ».
Certains parents désemparés s’interrogent sérieusement s’il existe un état dans ce pays ou des responsables vu que que n’importe quel petit fonctionnaire peut être à l’origine de drames irréversibles.