Déjà laminé par des années de mauvaise gestion, de corruption et de détournements de toutes sortes, le pouvoir d’achat de la majorité des Algériens continue implacablement son érosion, accentuée, ces derniers mois, par la crise sanitaire qui a mis l’économie mondiale à genou.
Un éventail de produits de large consommation (œufs, pâtes, huile, café, confiture…) ont connu subitement, ces derniers jours des hausses de prix atteignant parfois plus de 10%, ce qui n’a pas manqué de susciter la crainte des familles de ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins essentiels si cette situation venait à perdurer.
Pour Said Kebili, chef de la Fédération nationale des grossistes en alimentation, c’est les rumeurs distillées sur les réseaux sociaux qui seraient à l’origine de cette spéculation sur les prix des produits alimentaires.
D’autres expliquent ces augmentations par l’effondrement de la valeur du dinar face au dollar et à l’euro. Cette dévaluation permanente de la valeur du dinar implique inévitablement, d’une part, l’augmentation des prix des produits alimentaires et autres ,et d’autre part, la dévalorisation des salaires dont la valeur réelle s’amoindrit d’année en année .
Depuis des années que les gouvernants promettent aux Algériens, la diversification économique, la promotion du produit national, l’amélioration des conditions socioprofessionnelles, le lancement de grands projets structurants générateurs de richesse et d’emploi, mais jusqu’à présent, rien n’est venu apaiser la longue attente des Algériens, si ce n’est d’être appelés encore à serrer davantage la ceinture.