Tebboune affirme qu’il ne serait pas dérangé par un audit de l’IGF à la présidence de la république

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Le président Tebboune a annoncé dimanche dernier lors d’une rencontre avec les responsables de journaux que la Commission nationale chargée de l’élaboration du projet de révision de la loi organique portant régime électoral, avait «un premier délai de deux mois et demi» pour soumettre son travail, exprimant son souhait de voir naître de nouvelles institutions élues avant la fin de l’année.

«Je souhaiterais que les citoyens plébiscitent le projet de révision constitutionnelle, pour qu’on puisse passer directement à la révision de la loi portant régime électoral, laquelle sera soumise au parlement pour donner naissance, si possible, à de nouvelles institutions élues avant la fin de l’année», a déclaré le Président de la République.

Dans la foulée, il a indiqué que la tenue des législative anticipées seront organisées juste après le référendum sur la révision constitutionnelle.

«Après l’adoption de la loi organique sur le régime électoral, qui doit durer environ un mois, avant d’être soumise au parlement, et après le référendum constitutionnel, il y aura des élections législatives anticipées», a t-il déclaré en substance, lors de sa rencontre avec les responsables de journaux.

Selon le président Tebboune, la future Assemblée nationale sera l’occasion d’un renouvellement du personnel parlementaire, avec de «nouveaux élus qui seront dotés de prérogatives qui leur permettront de lancer des enquêtes», ajoute le président Tebboune, en référence à la gabegie qui a caractérisé la gestion des affaires du pays durant les dernières années.

«Regarder ce qui s’est passé au tribunal», a commenté le président de la République, en allusion au procès du député Baha Eddine Tliba et de l’ancien SG du FLN, Djamel Ould Abbès, où il a été question d’argent sale et l’achat des sièges de parlementaires.

 «Ce n’est pas tous les députés qui sont corrompus, la majorité est saine», nuance le chef de l’Etat pour qui la prochaine loi électorale «mettra définitivement des garde-fous contre l’apparition intrusive de l’argent sale dans la politique».

Le président Tebboune, a ensuite ajouté que «si le peuple veut le changement, il est temps de l’opérer pour ne pas rester dans l’ambiguïté qui a prévalu auparavant.» 

A ce titre il a réaffirmé de nouveau que la nouvelle Constitution «accorde des prérogatives à l’élu choisi par le peuple» soulignant que l’Etat «sera, après le référendum sur la révision constitutionnelle prévu le 1er novembre 2020, davantage moralisé et véritablement au service du citoyen et non pas au service d’un groupe de personnes qui exerce sur lui une autorité paternaliste», a-t-il ajouté, assurant que «le peuple décidera seul de son destin».

Évoquant les changements les plus importants que consacre la nouvelle Constitution, Tebboune a affirmé que la représentation sera «réelle à travers cette Constitution qui offrira de larges prérogatives aux élus».

 Plusieurs autres points ont été abordés par le chef de l’Etat au cours de cette rencontre, parmi lesquels le caractère «impératif» de la lutte contre l’argent sale en garantissant la transparence dans la gestion «de la base jusqu’au sommet». Ce phénomène «s’est propagé tel un cancer dans la société et doit être combattu», a insisté Tebboune, affirmant que «la loi sera intransigeante vis-à-vis de tous ceux qui recourent à l’argent sale».

L’occasion était pour lui de rappeler les «scandales» mis à nu par les procès en cours, précisant toutefois que cette situation «ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de personnes élues de manière régulière, sauf que leurs voix n’étaient pas assez fortes au sein des instances élues face aux corrompus ayant succombé à la tentation de l’argent saleJe ne serai en rien dérangé si l’Inspection générale des finances venait procéder à un audit au niveau de la Présidence de la République. C’est une chose tout à fait normale. Nous vivons dans une République et non un royaume. Tout un chacun doit rendre des comptes au sein de cette République dans le respect de la loi» a soutenu le président Tebboune.  Le Chef de l’Etat a, enfin, évoqué la liberté de la presse en Algérie, soulignant que cette dernière était réelle et qu’aucune restriction ne lui était imposée.

Il a cependant précisé que la liberté d’expression avait des «limites» et qu’il existait des lois applicables à tout un chacun. Interrogé au sujet de Khaled Drareni, condamné récemment à deux ans de prison, Tebboune a expliqué qu’on «ne pouvait trancher de l’inexistence de la liberté d’expression dans un pays en raison d’une personne impliquée dans une affaire n’ayant aucune relation avec la presse». Il a révélé, dans ce sens, qu’il «n’existe aucun document prouvant la relation de Drareni avec la chaîne de télévision avec laquelle il prétend travailler».

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