Deux ténors du monde politique algérien du camp démocratique, se sont échangés , hier, des piques et des « amabilités », réanimant ainsi une scène politique amorphe, dominée ces derniers jours par le retour du FLN et du RND.
Dans une contribution intitulée « Les télégraphistes des despotes » et largement relayée sur les réseaux sociaux, Saïd Sadi , tout en faisant un procès en règle du régime et en réaffirmant l’impérieuse nécessité de faire triompher le message du Congrès de la Soummam, a chargé sans le citer nommément, le président de Jil Jadid, Soufiane Djilali le qualifiant de « satellite du régime » pour avoir annoncé, à l’issue de son audience avec le président de la république, la relaxe prochaine de Karim Tabbou et de Samir Benlarbi.
« Commençons par le fait que des satellites du régime s’autorisent à révéler, avant que la justice ait statué, l’élargissement des citoyens privés de liberté pour avoir émis une opinion jugée non conforme à la doxa officielle dans leur pays », écrit Saïd Sadi. Et d’ajouter « Les ambassadeurs qui relaient cet arbitraire n’ont d’ailleurs pas forcément conscience qu’en jouant les télégraphistes des despotes, cultivent et perpétuent la pratique de l’abus. »
Piqué au vif, Djillali Sofiane a rapidement réagi à travers trois tweets où il estocade à son tour Sadi Saïd en le traitant de pyromane politique. « M. Sadi, la différence entre vous et moi, c’est que vous avez toujours attisé le feu quand moi j’ai toujours essayé de l’éteindre » riposte t-il. « Télégraphiste ? M. Sadi, je vous rassure, je ne convoite pas votre spécialité, même si elle vous a permis une belle fortune! » ajout-t-il.
Cet échange de piques entre ces deux leaders politiques largement partagé et commenté sur les réseaux sociaux, continue à alimenter de vives discussions parmi les internautes.
