Ce lundi s’ouvre au tribunal de Sidi M’hamed le procès de deux anciens Premiers ministre Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, dans le cadre du dossier de «montage de véhicules» dans lequel sont impliqués également des ex ministres de l’Industrie, Youcef Yousfi et Mahdjoub Bedda, ainsi que les hommes d’affaires Tahkout Mahieddine, propriétaire de la marque Hyundai et Mourad Eulmi, représentante exclusif de la prestigieuse marque Volkswagen.
Le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati a lors de son passage mercredi dernier devant les sénateurs, parlé de «sommes ahurissantes détournées, rien que dans le créneau du montage de véhicules» dans lequel sont impliqués Ouyahia et Sellal.
«Les premiers dossiers de corruption que nous avons traités, et quelle corruption, vont être jugés publiquement au tribunal de Sidi M’hamed. Là je laisse le soin au peuple algérien de voir si le juge maîtrise son sujet ou pas, de voir si le magistrat algérien est compétent ou pas. L’audience est publique, nous n’avons rien à cacher. C’est l’opinion publique qui va apprécier si le juge algérien est sérieux ou pas, et c’est elle qui dira s’il y a véritablement une volonté politique ou pas de combattre la corruption», a ajouté Zeghmati, en précisant qu’il ne s’agit là que d’un «tout petit créneau, celui de l’automobile. Vous allez être surpris de ce que peut faire le magistrat algérien», promet le ministre.
De nombreux patrons de sociétés de montage de véhicules sont également incarcérés et seront jugés à partir du 2 décembre.