Après le dialogue infructueux avec les enseignants grévistes du cycle primaire et les retombées négatives de l’annulation des compositions du 1e trimestre , le ministère de l’éducation nationale a décidé d’opter pour la manière forte pour faire revenir les enseignants grévistes sur leur décision de boycott total des compostions et de maintien de leur grève cyclique de trois jours par semaine .
Dans une correspondance adressée aux directeurs exécutifs, le ministère de l’éducation a ordonné, en effet, de procéder au recensement de tous les enseignants qui ont boycotté les compostions du 1e trimestre pour leur infliger de sévères sanctions. Selon la correspondance en question, les concernés verront leurs salaires et leurs primes trimestrielles ponctionnés et seront même soumis à des procédures de radiation au cas où ils ne reprennent pas le travail de façon régulière à partir de ce dimanche.
Le bras de fer entre le ministère de l’éducation et les enseignants du primaire qui dure depuis plusieurs semaines et qui prive des centaines de milliers d’élèves d’une scolarité normale semble ainsi s’acheminer vers le durcissement du ton de part et d’autre. Alors que l’on s’attendait à ce que ce conflit trouve son épilogue autour d’une table de négociations, c’est finalement le langage de la force qui a été privilégié.
Ces mesures coercitives mises en œuvre par le ministère de l’éducation auront-elles une quelconque influence sur la suite du mouvement de grève ? Les prochains jours nous le diront.