Sollicité pour se porter candidat à la présidentielle :  Hamrouche décline

Date:

Les réseaux sociaux appelant à la création de comités de soutien à la candidature à la présidentielle du 12 décembre à l’ex-Chef du gouvernement Mouloud Hamrouche se multiplient. Mais pourquoi donc tout ce subit intérêt à cet homme politique qui a toujours refusé de foncer tête baissée en l’absence de toutes garanties de transparence et de crédibilité des élections passées ? La réponse à cette soudaine et brusque attention pour cet homme est venue d’une information qui a fait état d’une «visite secrète» il y a quelques jours d’une délégation à son domicile sur les hauteurs d’El Biar.

Lors de cette rencontre ces «émissaires» d’un genre spécial auraient tenté de convaincre l’ex Chef du gouvernement à se présenter à la présidentielle du 12 décembre lui promettant «un scrutin des plus libres et transparent». La rencontre qui a duré plus de deux heures s’est achèvée par une réponse négative de Hamrouche qui a renvoyé ses interlocuteurs aux revendications du hirak à savoir les articles 7 et 8 de la constitution. En clair, Hamrouche ne serait tenté que si les décideurs appliquent à la lettre ces deux dispositions de la loi suprême c’est-à-dire un gouvernement d’union nationale et une personnalité digne de confiance pour diriger la période transitoire du pays. Les affidés de Hamrouche qui ont eu vent de cette «visite» ont tout de suite pris le relais. Ils sont partis chez lui le week-end dernier pour le suppléer d’accepter le «deal» pour enfin se rabattre sur les réseaux sociaux. D’où cette vague campagne virtuelle.

Hamrouche qui entretient jusqu’à aujourd’hui des liens fort avec des forces nationalistes que ce soit au sein du FLN et de l’Etat est perçu aujourd’hui par certains décideurs comme «l’homme idéal» dans cette conjoncture toute particulière. Absent de la scène politique depuis plus de 20 ans, sa dernière apparition remonte à l’année 1999 quand il s’est présenté à la présidentielle aux côtés de feu Hocine Ait Ahmed, Taleb Ibrahimi et Abdelaziz Bouteflika, entre autres. Le retrait des six candidats a permis ensuite à Bouteflika de gagner l’élection. Réputé pour être un farouche adversaire des centres occultes et mafieux, l’ancien Chef du gouvernement sous Chadli Bendjedid, n’a pas hésité récemment dans une tribune publiée dans la presse à dénoncer «les résidus» encore en activité du système politique: «Des hommes et des gardiens du système pataugent dans leurs propres incohérences, turpitudes et crises.

Ils tentent d’imputer toutes leurs dérives et les coûts de leurs défaillances au hirak» dit-il. Il s’attaquera ensuite à la mafia politico-financière qui a gangrené toutes institutions de l’Etat depuis les années 90 : «Dès les années 1990, l’opinion publique avait appris à ses dépens que ces réseaux fonctionnent comme des structures mafieuses qui achètent et vendent par chkara des soutiens jusque dans l’administration et l’appareil de sécurité. Des réseaux qui chahutent les politiques sécuritaires de l’Etat et les choix du gouvernement. Ce sont ces réseaux, essence du système, qui ont réduit l’activisme de la société et des partis à un niveau infra-politique, et empêché le gouvernement d’être l’organisateur-régulateur de l’économie ou un arbitre social. Mais ils en ont fait une puissance nourricière en corruptions et en prébendes de ces seuls réseaux comme condition» a-t-il tenu à dénoncer.

Share post:

Info en continu

Articles associés
Related

Vers le renouvellement du cadastre des terrains

Le ministre des Finances, Laaziz Faid a affirmé, jeudi...

Coup d’envoi de la 1re édition du Festival des Sports de la Wilaya d’Alger

La première édition du Festival des Sports de la...

Le président Tebboune reçoit le président de la Chambre des communes du Canada

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a...

Projet « Baladna » : la première phase de production débutera en 2026

Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef...