27ème anniversaire de l’assassinat de Mohamed Boudiaf : L’espoir assassiné

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S’il y a un homme, dans les trois dernières décades, qui aurait pu mettre l’Algérie sur les rails du développement, de la justice et de la démocratie tout en la libérant de ses contradictions sclérosantes, c’est indéniablement Mohamed Boudiaf. En révolutionnaire accompli, il a permis en cette année de 1992 au pays de surmonter l’un des moments les plus cruciaux de son histoire postindépendance. Qui aurait pu prédire ce que serait devenu l’Algérie, en ces moments- là sans l’implication de Boudiaf ? Il a fallu toute sa poigne ferme  et toute sa pureté révolutionnaire pour faire accepter au peuple l’annulation du processus électoral et l’installation du Haut Comité d’Etat. Une bonne partie de la population était totalement opposée à  l’arrêt des élections qu’elle considère à juste titre, comme « un coup d’état ».

Les chancelleries étrangères voyaient d’un mauvais œil l’évolution de la scène politique algérienne et brandissaient régulièrement des cartons rouges. L’Algérie  s’était  retrouvée sous les feux nourris  et croisés de l’étranger et des forces conservatrices internes.

Pour corser la situation, les auteurs de l’arrêt du processus électoral, hormis leur volonté de sauver le système en place n’avaient aucun projet de société sérieux à proposer au peuple. Heureusement que Boudiaf était là et savait ce qu’il faut faire et ce dont le pays a vraiment  besoin.

Sa disparition subite mettra, d’ailleurs, au jour, la platitude et l’inanité des orientations des décideurs de l’ombre. On a annulé le second tour des élections législatives sous le fallacieux prétexte que le FIS, une fois au pouvoir allait imposer une dictature islamique  totalitaire.

Cependant le pouvoir de l’ombre, une fois Boudiaf assassiné s’est attelé, lui-même, à l’islamisation forcenée de la société. L’ENTV est vite  transformée en minaret et  le ministre des affaires religieuses de l’époque, un transfuge du FIS deviendra la voix officielle du gouvernement.

Ses discours on s’en souvient, ne sont que des charges et des attaques contre les communistes, les laïcs et les francophones. Finalement, on a n’a rappelé le grand révolutionnaire de son exil que pour faire passer la pilule d’un coup de force qui n’a en réalité comme finalité que le sauvetage de la mafia politico-financière.

Boudiaf , à l’appel de sa patrie en danger s’est précipité corps et âme pour accomplir son devoir, sans penser aux conséquences. Les six mois qu’il a passés à la tête de l’état auront été, pour beaucoup d’observateurs, les plus palpitants et les plus beaux moments de gouvernance vécus par la population. Un regain de confiance envahissait  de larges pans de la société. Une symbiose régnait entre le chef de l’état et son peuple. Pour la première fois, on commençait à aimer sincèrement, loin des hypocrisies,  son président, à lui faire confiance et à l’encourager.

Voulant nettoyer l’Algérie de la vermine qui l’a gangrené des années durant, il s’est retrouvé face à une hydre à plusieurs têtes. Les décideurs de l’ombre et les capitaines des  empires financiers érigés à l’ombre du socialisme de la mamelle craignant pour leur avenir décidèrent de se débarrasser de cet homme incorruptible, très gênant.

On l’a assassiné le 29 juin de l’année 192, lâchement, derrière le dos. Un morveux d’à peine de trente ans, sous l’instigation de commanditaires restés  à l’abri et impunis jusqu’à aujourd’hui, mettra fin à l’espoir de tout un peuple.

Ce jour-là  l’Algérie à perdu l’un de ses meilleurs fils, tué par une racaille qui ont mis  le pays à genoux. L’’intermède Boudiaf a montré, en tout cas, ce que parler vrai veut dire. Boudiaf a été le seul président qui a parlé sincèrement aux Algériens, avec des discours authentiques, rassembleurs, sans fards ni fioritures. Il est l’exemple type du président que mérite l’Algérie.

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