«Il y a une liste de syndicalistes qui sont devenus des milliardaires. Je la dévoilerai le moment opportun» a révélé ce mardi à la chaîne III de la radio nationale Amar Takjout, membre du secrétariat de l’UGTA, en rupture de banc avec l’actuelle direction de la centrale syndicale.
Condamnant les méthodes clientélistes cultivées, des années durant, au sein de la centrale syndicale, l’intervenant pointe, par ailleurs, du doigt «ceux qui contestent aujourd’hui ses dirigeants, mais qui n’ont en pas moins profité à outrance du système» jusqu’à être devenus «des milliardaires» dit-il. A ce titre, résume-t-il, «il y a des changements à faire». Désormais, déclare-t-il, profitant de la conjoncture de contestation dans le pays, « les travailleurs souhaitent se réapproprier leur syndicat en réclamant des changements, «pas uniquement celles de personnes» mais également aux plans organisationnel de fonctionnement ». Reconnaissant que l’UGTA s’est égarée hors de ses missions syndicales, en cultivant notamment des relations suspectes avec le pouvoir politique et le patronat. C’est la raison, d’après lui qui a légitimement amenée les travailleurs à devoir la rappeler à l’ordre. De l’indépendance, à ce jour, rappelle Takjout, chaque fois que des voix se sont élevées pour réclamer l’indépendance de cette organisation syndicale vis-à-vis du pouvoir, «la répression s’est aussitôt fait sentir». «Désormais, il appartient à cette dernière de reprendre ses missions premières, en recouvrant ses pratiques militantes et son indépendance d’action vis-à-vis du politique» fait-il savoir. Mais pour cela, estime-t-il, il faudrait qu’elle institue des mécanismes «permettant une alternance et une limitation des mandats de ses dirigeants à divers niveaux» ajoute-il.