A quelques jours de la tenue de la conférence nationale de réconciliation sous l’égide de l’ONU prévue pour les 14, 15 et 16 du mois courant à Ghadamès, dans le sud-ouest du pays, devant discuter des voies et moyens à mettre en œuvre afin de sortir le pays de l’impasse et lui éviter le chaos, la Libye replonge, depuis jeudi passé, dans le cercle de la violence fratricide et la confrontation armée entre les deux autorités rivales qui se disputent le pouvoir depuis la chute du régime de Khadafi .
Invoquant un raid aérien contre ses forces dans la région d’Al-aziziya, mené par un avion aurait décollé de Misrata, l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui contrôle l’est de la Libye, a lancé, jeudi, une offensive surprise, en « riposte dure » à ce raid et pour prendre le contrôle de Tripoli où siège le gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale.
Le GNA dirigé Fayez al-Sarraj ,a réussi par une contre- offensive à stopper et à repousser l’avancée des troupes de Maréchal Haftar, malgré la défection d’une milice connue sous le nom de la 7e brigade qui aurait rejoint les rangs du maréchal .
La communauté internationale préoccupée par ce regain d’hostilités, multiplie les appels à la retenue et à la sagesse et appelle à la désescalade militaire et au retour au calme. Convaincu que seul un processus politique peut-mettre fin à la crise, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé a affirmé, lors d’une conférence de presse que la conférence réconciliation interlibyenne sera organisée à la date prévue, sauf en cas de circonstances majeures rédhibitoires.