Le poète Ahmed Lahlou, décédé mardi passé à l’hôpital Frantz Fanon de Bejaïa, a été inhumé ce jeudi, dans le cimetière de son village natal Takoravt, relevant de la commune d’Ighil Ali. Ses obsèques ont eu lieu en présence d’une foule nombreuse dont quelques figures du monde artistique, à l’exemple de Medjahed Hamid et d’Oul Lahlou.
Né le 15 janvier 1965 et connu dès le début des années 80 comme un poète identitaire, Ahmed Lahlou a également fait des incursions dans le théâtre et le cinéma où il a campé notamment le rôle prenant de Si Mohand Ou Mhend dans la série « Le Damné du destin ».
Troubadour portant une barbe touffue, il était de tous les grands festivals poétiques et rencontres culturels où il semait à tout vent sa parole et déclamait avec une rare intensité ses poésies. Vers-libriste, il se soucie comme d’une guigne des règles de la versification classique qu’il considère, par ailleurs, comme désuètes.
Outre les films dans il a joué et les pièces de théâtres auxquelles il a participé, il a laissé un recueil de poésie intitulé « Abrid, abrid » publié en 2005 où il donne à lire quelques pièces de son vaste répertoire poétique . « C’est un grand poète, qui a toujours honoré de sa présence notre festival « aderyis ». Parti, très tôt l’âge de 54 ans, il nous a légué une œuvre époustouflante de beauté et de vérité » nous déclare, à cette triste circonstance, Touak Mourad, président de l’association Ithri Ibouraïne.