Les journalistes de la radio brisent l’Omerta

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Après les avocats, les étudiants, c’est au tour des journalistes des différentes chaînes de radio d’observer ce mardi dans l’enceinte de leur établissement un rassemblement pour réclamer le respect du service public par les autorités qui ont imposé un blackout sur les manifestations anti 5eme mandat de Bouteflika : «Radio nationale, service public» ont scandé des dizaines de journalistes en brandissant des pancartes sur lesquelles on peut lire «non au cinquième mandat» .

 Dans une déclaration faite à la fin du sit-in, les journalistes précisent que l’objet de leur action «est de défendre» le droit d’exercer réellement la profession : « Nous ne sommes ni pour ni contre le cinquième mandat. Les journalistes revendiquent le droit de couvrir tous les événements de manière professionnelle et neutre. Ils demandent aussi l’ouverture de l’antenne à toutes les tendances et à tous les partis politiques, du pouvoir et de l’opposition», soulignent-t-ils.

 Lors de ce rassemblement, les journalistes ont «dénoncé la censure» dans le contexte actuel caractérisé par les manifestations contre le cinquième mandat du président. Ils ont scandé des slogans en faveur d’une radio «libre et démocratique».

A l’instar de leurs confrères de la radio nationale, les journalistes de la Radio Soummam de Bejaïa viennent de saisir leur hiérarchie à travers une pétition se plaignant de l’absence de conditions répondant aux principes d’éthique dans l’exercice de leur métier.

Dans la pétition, rapporte le site Béjaïa News, les signataires dénoncent «le non-respect de la neutralité dans le traitement de l’information au sein de leur rédaction suite à la décision de la hiérarchie de passer sous silence les grandes manifestations de ce vendredi 22 février». «Nous refusons le traitement exceptionnel dérogatoire imposé par la hiérarchie» , ajoutent les signataires de la pétition. Samedi dernier, Meriem Abdou, rédactrice en chef à la chaîne III de la radio nationale avait annoncé sa démission pour protester l’absence de couverture des marches du 22 février. Une démission qui lui a valu un large soutien notamment au sein de la corporation.

Enfin l’agence de presse officielle APS a publié une dépêche rapportant les manifestations organisées ce mardi 26 février par les étudiants en évoquant explicitement les revendications contre un cinquième mandat du président Bouteflika. Cinq jours après les marches historiques du 22 février le vice-ministre de la Défense nationale Ahmed Gaid a réagi ce mardi 26 février à Tamanrasset où il a entamé une visite de deux jours, aux marches contre le 5e mandat, qui se déroulent depuis quelques jours à travers le pays.

Le chef de l’Etat-major de l’ANP a mis en garde «tous ceux qui appellent à la violence», qui ignorent le désir des Algériens de vivre en paix : «Est ce que c’est raisonnable de pousser quelques Algériens vers l’inconnu, à travers des appels suspects .En apparence, c’est pour la démocratie, mais sur le fond, c’est pour les conduire sur des chemins non sécurisés, et qui ne sont pas forcément dans l’intérêt de l’Algérie», a déclaré Gaid Salah, dans un discours prononcé devant l’état-major de la 6e région.

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