Le SAEPE demande la libération des journalistes en détention « abusive »

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Le syndicat algérien des éditeurs de la presse électronique SAEPE, a dénoncé ce mercredi 7 novembre, le recours « abusif et injustifié » en début d’instruction « à l’emprisonnement » des journalistes et éditeurs de presse, à savoir ,Abdou Semmar, MerouaneBoudiab , Adlene Mellah, Lies Hadibi, Abdelkrim Zeghilache, SaidChitour. Le SAEPE, revendique « leur remise en liberté » dans l’attente de leur jugement « si l’instruction sereine du dossier le recommande », écrit le syndicat dans une déclaration rendue publique.

« Campagne de criminalisation du web-journalisme »

La presse électronique algérienne subit, ces dernières semaines, « des attaques sans précédent » dans sa jeune histoire. Six journalistes et éditeurs de médias sur le web « sont en détention préventive pour des motifs en liaison avec leur métier », dénonce le Syndicat.

Dans leur déclaration, les éditeurs, dénoncent « une campagne de criminalisation du web-journalisme a été déclenchée dans certaines télévisions privées alors qu’une d’entre elles, Ennahar TV est devenue le procureur général à charge contre notre corporation piétinant toute règle de protection des droits du citoyen face à la justice ».

Dans ce contexte, les éditeurs exigent le respect appelant à « la cessation immédiate de la campagne de stigmatisation » de la presse électronique. « Nous ne sommes pas des relais de la cyber-dissidence algérienne. Nous sommes des entreprises et des médias abritant un important capital d’expérience professionnelle, héritage moderne de la grande aventure de la presse algérienne depuis l’indépendance. Nous revendiquons le respect et la considération », souligne le syndicat.

Menace sur les revenus publicitaires, l’embargo institutionnel

Le SAEPE regrette que les pouvoirs publics persistent dans sa non reconnaissance du média électronique, « le gouvernement continue d’ignorer notre filière, pourtant la plus dynamique de l’industrie des médias ces dernières années avec la création de plus de 100 médias d’information de tous types employant plusieurs centaines de ressources », a-t-il encore précisé. Et d’ajouter à ce propos que le ministre de la communication a dû reconnaître, le jour de la célébration de journée de la presse nationale, que la presse électronique était devenue « une réalité en Algérie », « mais sans en tirer la moindre conséquence pour sa situation ».

Dans ce contexte déjà particulièrement hostile, la presse électronique se retrouve dans une situation plus « préoccupante qu’insupportable », notamment avec les dispositions contenues dans le projet de loi de finance pour 2019 qui a proposé dans un des alinéas de l’article 169 de « plafonner les dépenses publicitaires des entreprises algériennes à 2,5% »de leur chiffre d’affaires, apportant ainsi « une menace supplémentaire sur les revenus publicitaires de nos médias ».

Ouverture d’un dialogue

Face à cette situation, qu’ils qualifient «d’embargo institutionnel », les remembres du syndicat plaident pour sa levée, en réitérant leur demande à un dialogue direct avec le ministère de la communication. « Nous attendons plus que jamais des pouvoirs publics et notamment du ministre de la communication des mesures concrètes pour lever l’embargo institutionnel dont est victime la presse électronique en dépit de sa reconnaissance légale dans le texte de loi de 2012. Nous demandons à nouveau l’ouverture d’un dialogue direct avec le ministère autour des propositions constructives contenues dans notre projet de pacte d’avenir pour l’émergence des médias électroniques en Algérie », conclut la même source.

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