Le Bureau Politique de Talaie El Hourriyet a tenu sa réunion mensuelle ordinaire, le Samedi 27 Octobre 2018, au siège national du Parti, sous la présidence de Monsieur Ali Benflis, Président du Parti.
La « restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social » est toujours à l’état de projet, 64 ans après la Déclaration du 1er Novembre 1954, écrit le parti politique de Ali Benflis.
Évaluant la situation politique du pays, le Bureau politique a exprimé son inquiétude quant à « l’exacerbation » de la « lutte entre différents centres de décision » du pouvoir en place, avec comme résultat « l’accélération de la dégénérescence de ce qui reste du peu de crédibilité et de stabilité des institutions de la République », estime Talaie El Hourriyet.
A ce propos, le bureau politique considéré que la crise que traverse l’Assemblée Populaire Nationale APN, qu’il juge « inédite », est « significative de l’exacerbation de cette lutte », avec comme ligne de mire « l’échéance présidentielle et comme enjeu, le contrôle du pouvoir, après 2019 ».
Selon lui, l’APN, qui est déjà fortement « discréditée » par son déficit de légitimité et de représentativité, est le théâtre d’un « pugilat » indigne d’une partie « des représentants du peuple », que se livrent des groupes antagonistes du même pouvoir politique en place et qui renseigne sur les causes du désintérêt du citoyen vis-à-vis de la politique, ajoute le communiqué.
Pour le Bureau Politique, cette crise n’a rien d’institutionnelle, elle renseigne sur le fait que « la lutte qui se déroulait au sein du sérail du pouvoir politique a débordé les enceintes de celui-ci pour s’étaler en plein jour ». Il s’agit fondamentalement « d’une crise politique qui renvoie à l’échéance électorale »,qui lève le voile sur le « mode de prise de décision au sommet de l’Etat qui ne s’embarrasse pas du principe démocratique de la séparation des pouvoirs », estime le parti. A cela s’ajoute « le vide politique au sommet de l’Etat fait que le pouvoir politique en place n’arrive même plus à gérer ses contradictions et à transcender ses clivages ».
Dans ce contexte, le parti de Benflis craint le pire pour le pays notamment sur sa stabilité. «Le risque de déstabilisation des institutions et par là même du pays ne peut être le fait des partis de l’opposition qui multiplient les appels et les initiatives convergeant vers la proposition d’un dialogue inclusif pour une sortie de crise, mais bien le fait du pouvoir politique en place qui continue à nier l’existence même de la crise et met en péril la stabilité et la sécurité nationale », a t-il met en garde.
Pour le parti, « l’éviction » du président de l’Assemblée Populaire Nationale, Said Bouhadja, constitue, un véritable « coup de force institutionnel » mené par la « majorité parlementaire » en violation de la loi fondamentale que cette même « majorité parlementaire » avait fait adopter par « un coup de force constitutionnel en 2016 ».
Le Bureau Politique constate, par ailleurs, que le pays souffre d’une « impasse politique » qui a atteint « un seuil de gravité, sans précédent », mettant en « danger la République ».
A cet effet, il appelle tous les acteurs politiques pour « un sursaut salutaire », afin « d’épargner au pays des dérapages aux conséquences d’une ampleur imprévisible sur la stabilité, la sécurité, l’unité et la cohésion de la Nation », prévient le parti.
Le parti demeure convaincu que la solution à « crise multidimensionnelle » qui affecte le pays ne peut être dépassée, de façon durable, qu’au moyen « d’un dialogue politique inclusif », plaçant l’intérêt du pays et les aspirations du peuple algérien au-dessus de toute considération.