Le projet d’une Autorité de la Presse écrite a beaucoup progressé, et le fichier des journalistes a été assaini. C’est ce qu’a révélé le ministre de la communication Djamal Kaouane sur les ondes de la radio chaîne 3. Pour le fichier des journalistes, il ne reste, ajoute-t-il, qu’à lui trouver les formes d’organisation et de représentation pour inaugurer son installation.
Par ailleurs et à la veille de la commémoration de la Journée nationale de la presse, le ministre de la Communication considère que la liberté du journaliste à l’accès de l’information est une réalité que les gens de la profession vivent tous les jours.
M.Kaouane souligne, de plus, qu’il n’existe aucune contrainte à cette liberté, « sinon celle qu’impose la loi » consacrée, dit-il, par la constitution.
Concernant les dépassements constatés « par rapport aux règles communément admises », donnant lieu, rappelle-t-il, à une « lutte féroce » entre les chaines télés durant le mois de Ramadhan, le ministre les explique par le manque d’encadrement et d’expérience de ces dernières.
« En dépit des dépassements constatés, la liberté d’expression reste quand même une réalité, et le journaliste pour exercer son métier, se doit d’évoluer dans un environnement favorable à l’expression « de son métier et de son talent », a-t-il déclaré.
Vingt années après l’explosion du paysage médiatique, il constate à cet effet, que la floraison de titres auxquels celle-ci a donné lieu, ne s’est « malheureusement » pas accompagnée de l’amélioration du statut du journaliste, mal payé et non déclaré à la sécurité sociale, « notamment dans la presse privée ». Il relève que cette dernière, qui « éreinte régulièrement le gouvernement », a tendance à ne jamais écrire sur ses « petits secrets », appelant au passage les patrons de presse à veiller à offrir des conditions de travail « minimum » à leurs journalistes.