Malgré la pression de l’administration américaine d’augmenter la production du brut, l’Opep et la Russie, son principal pays producteur allié en dehors du cartel, ont exclu ce dimanche 23 septembre, en marge de réunion à Alger de ministres Opep et non-Opep, toute augmentation supplémentaire de pétrole dans l’immédiat, restant ainsi
sourds aux appels du président Donald Trump. « Je n’influence pas les cours », a déclaré le ministre saoudien de
l’Energie, Khalid el-Falih, rapporte l’agence Reuters. Jeudi, Donald Trump a de nouveau appelé l’Opep à faire baisser les prix du pétrole et augmenté sa production.
Khalid el-Falih a précisé que l’Arabie Saoudite avait des capacités en réserve pour augmenter sa production de pétrole, tout en disant que ceci n’était pas nécessaire à ce stade. « Ce que j’entends, c’est que les marchés sont bien approvisionnés. Je ne connais pas un seul raffineur au monde qui cherche du pétrole, et qui n’en trouve pas », a
t-il ajouté.
Les producteurs de pétrole pour le respect de l’accord de juin
Il a également expliqué que les pays producteurs continuent de « surveiller de près l’offre et la demande et nous répondrons de manière appropriée et au moment approprié, autant que cela sera nécessaire », a déclaré le ministre saoudien. Soit, fournir une offre adéquate pour éviter une pénurie sur le marché », a t-il souligné.
Côté russe, le ministre de l’Énergie Alexander Novak déclaré qu’aucune augmentation immédiate de la production n’était nécessaire, considérant toutefois les sanctions américaines contre l’Iran créaient de nouveaux défis pour les marchés pétroliers.
De leurs côtés, le ministre du Pétrole d’Oman Mohammed ben Hamad El-Rumhy et son collègue koweïtien Bakhit el-Rashidi ont estimé que les producteurs de pétrole avaient convenu de s’en tenir au respect de l’accord du mois de juin, disant qu’il ne fallait pas réduire la production au-delà de ce qui était prévu. Cela reviendra de facto à compenser la reduction de la production iranienne, a dit Hamad El-Rumhy.