Crise diplomatique entre Riyad et le Canada. Suite à des critiques sur les droits de l’homme, l’Arabie saoudite a décidé, ce lundi 6 août, d’expulser l’ambassadeur canadien à Riyad, Dennis Horak, et de geler les relations commerciales avec le Canada.
Par la voix de son chef de la diplomatie, Adel al-Jubeir, le royaume annonce la « suspension de toutes nouvelles transactions concernant le commerce et les investissements » avec le Canada, rapporte ce lundi 6 août, le Monde.
Cette décision intervient en réaction à l’appel de l’ambassade du Canada à la libération immédiate de militants des droits de l’Homme et tous les activistes pacifiques emprisonnés en Arabie saoudite, considérant que le Canada s’ingère dans ses affaires.
Dans un communiqué, publié vendredi, la représentation diplomatique canadienne avait écrit, «l’ambassade du Canada est gravement préoccupée par une nouvelle vague d’arrestations de militants des droits de l’Homme et des droits des femmes, y compris Samar Badawi. Nous appelons les autorités saoudiennes à les libérer immédiatement ainsi que tous les autres activistes pacifiques des droits de l’Homme ». Provocant la colère de Riyad.
Le royaume « n’acceptera d’aucun pays une ingérence dans ses affaires intérieures ou des diktats imposés », a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, sur Twitter. « Il est très regrettable que les mots « libération immédiate figurent dans le communiqué canadien ». « C’est inacceptable dans les relations entre deux pays », a t-il reproché.
A cet effet, l’Arabie saoudite qui rappelé son ambassadeur à Ottawa pour des consultations, accorde 24 heures à l’ambassadeur canadien pour quitter le pays.
Pour rappel, Samar Badawi et Nassima al-Sadah, ont été arrêtées le 1er août. Elles sont militantes pour que les femmes puissent conduire, un droit acquis en Arabie saoudite depuis le 24 juin.
