Les consommateurs s’impatiente de voir le sucre se vendre à 50 DA le kilogramme. Pourtant, c’était l’engagement du patron du groupe Mazouz, Ahmed Mazouz, fait en janvier dernier lorsqu’il a annoncé l’inauguration de sa raffinerie de sucre dès le 05 juillet 2018.
Une promesse que beaucoup de consommateurs ont gardé en tête dans l’espoir de voir le prix de ce produit important baisser. Nous sommes le 26 juillet et aucun sucre ne se vend à 50 ou 60 da le kilo dans la majorité des commerces que nous avons pu sillonner.
Les annonces de M.Mazouz étaient tellement convaincantes que certains analystes ont déduit le lancement d’une concurrence féroce dans le domaine de la production du sucre.
« Nous allons inaugurer la raffinerie le 5 juillet prochain et nous allons vendre le sucre entre 50 et 60 DA le kilogramme au détail”, promet le patron du groupe privé, propriété de la marque Ngaous. “Notre sucre sera le moins cher du marché en Algérie », avait-il annoncé en janvier.
« Basée à Larbatache dans la wilaya de Boumerdes, cette raffinerie produira du “sucre brun, du sucre liquide et du sucre cristallisé. Les travaux de l’usine ont été lancés en juin 2016 pour un investissement de 200 millions d’euros, précise-t-il. La raffinerie, dont 70% de la production est destinée au marché national, va créer 1200 emplois directs. C’est la première raffinerie universelle d’Afrique, qui peut produire tous types de sucre », se vantait-il.
Autant de détails qui poussent à déduire que le groupe veut en fait casser les prix pratiquée actuellement par certains producteurs de sucre en particulier Cevital.
L’annonce du Groupe Mazouz intervient au moment où Le P-DG du groupe Cevital, Issad Rebrab affirme que son groupe est aujourd’hui en mesure de doubler ses exportations de sucres.
« Au niveau de Cevital, nous avons les capacités d’exporter plus d’un million de tonnes de sucre mai on n’en exporte que 500 et 600 000 tonnes par an et ce, en raison du manque de quais du port de Bejaia pour recevoir les bateaux », a indiqué Issad Rebrab.
L’annonce du Groupe Mazouz intervient juste après le lancement de l’usine de production de sucre de dattes, la première du genre en Afrique, à Biskra.
Inauguré en décembre 2017, lors de l’ouverture du Salon international de la datte de Biskra, le projet lancé en 2016 avec un investissement de prés de 3 millions d’euros, permet de valoriser des dattes déclassées ou de moindre qualité que les producteurs ne peuvent pas mettre sur les marchés.
La vente du produit est déjà assuré et la demande vient même de l’étranger dira le gérant de la Sarl, Salah Eddine Chadli.
