Les médecins résidents désertent les hôpitaux, boycottent les examens mais accusent les deux tutelles

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Le collectif autonome des médecins résidents Algériens (CAMRA) a dénoncé ce dimanche le mutisme des deux tutelles, ministères de la santé de l’enseignement supérieur dans ce mouvement de protestation qui entame son huitième mois sans aucune issue à l’horizon.

« Nous déplorons le silence radio de la tutelle. Nous ne sommes pas responsables de cette situation de blocage en l’absence de négociations et de dialogue », ont dénoncé les membres du bureau national.
« On ne comprend pas ce blocage, malgré la main tendue de notre part », poursuivent-ils, lors d’un point de presse à Alger.

Selon les représentes des résidents, « plusieurs demandes d’audiences ont été adressés par le collectif aux tutelles afin de convoquer une réunion pour reprendre le dialogue entre les parties en conflit mais qui sont restés lettre morte » précise le syndicat, en réitérant sa disponibilité à un dialogue « sérieux » pour trouver une solution définitive et mettre un terme au mouvement de grève.

Le porte-parole des résidents s’indigne du comportement de certains chefs d’établissements sanitaires qui ont oser faire « signer à certains médecins résidents qui ont été contraints de reprendre les gardes un engagement de ne plus faire grève et de ne pas démissionner ». En somme « renoncer à un droit syndical combien même garanti par la constituions », ont-ils ajouté.

Le département de Hadjar cherche le « pourrissement »

Dans son intervention, le collectif regrette également que le discours qu’entretient du ministère de l’Enseignement supérieur est celui de la menace, de la sanction, de l’exclusion ».

A ce propos, ils accusent le département de Hadjar de chercher le pourrissement par son annonce de la date de l’examen de DEMS (Diplôme d’enseignement médical spécialisé), et ce « sans respect » du délai réglementaire d’annonce. « Il veut semer la discorde et la division parmi les résidents et à envenimer d’avantage la situation ».

« Nous avons été surpris de voir un document portant la griffe du doyen de la faculté de Sétif circuler sur les réseaux sociaux. Ce document annonce une session de rattrapage d’examen de DEMS du 1er au 19 juin aux candidats qui seraient autorisés à s’inscrire exceptionnellement. Une session prévue initialement pour les résidents non concernés par la grève », expliquent les membres du Camra.

Cette examen est « devenu un moyen de chantage » pour faire pression sur les grévistes, une sorte de « guerre psychologique » menée par le département de Hadjar contre les blouses blanches, déclare le collectif.

Malgré cette impasse, le Camra demeure « ouvert au dialogue constructif », et se dit prêt à « faire des concessions » pour un dénouement.

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