Enjeux géostratégiques du XXIème siècle : la Chine et l’Afrique

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L’objet de cette présente contribution est d’analyser la percée de la Chine en Afrique dont  la coopération Algérie-Chine, continent en ce XXIème siècle, à  enjeux géostratégiques multiples

Professeur des universités, expert international Dr  Abderrahmane de  MEBTOUL ( [email protected] )

1. La  place de l’économie chinoise  au sein  de l’économie mondiale

La Chine est  un grand pays qui révolutionne l’échiquier économique mondial. D’une superficie de 9 596 961 km² avec une densité de 9 596 961 km² et une population en 2017 de 1 374 620 387 habitants, elle  est la seconde puissance économique mondiale, premier exportateur mondial et détient les premières réserves de change au monde avec  3011 milliards de dollars au 01 janvier 2017,  3092 milliards de dollars fin septembre 2017 et 3134 milliards de dollars au 02 février 2018. Le produit intérieur brut (PIB) à prix courants  est estimé à 11.228 milliards de dollars en 2015, 11.232 en 2016, 11937 en 2017 et  13.118 prévision 2018.  Du fait du ralentissement économique mondial et de la baisse des échanges, la croissance chinoise a décéléré pour atteindre 6,9%  en 2015, son plus bas niveau depuis 25 ans, 6,7% en 2016, 6,8% en 2017 avec une prévision de 6,5% en 2018. Le taux d’inflation est relativement maîtrisé  selon les données officielles 1,4% en 2015, 2,0% en 2016, 1,8% en 2017  avec une prévision de 2,4% en 2018. La balance des transactions courantes en pourcentage du PIB passe  de 2,7% en 2015, à 1,7% en 2016, 1,4% en 2017 avec une prévision de 1,2% en 2018. L’agriculture au 01 janvier 2017, représente 8,6% du ¨PIB, l’industrie 39,8% et les services 51,9%. Par   secteur,  en pourcentage de la population occupée nous avons 27% dans l’agriculture, 23,9% dans l’industrie  et 49,1% dans les services. A fin 2017, le  taux de chômage en Chine est tombé à son plus bas niveau depuis des années, à 3,95% fin septembre 2017 , selon les données officielles, mais le marché du travail et la sécurité sociale restent vulnérables dans un contexte de réformes structurelles. Les officiels chinois  font  état de la création de 10,97 millions d’emplois entre janvier et septembre  2017  soit 300.000 de plus que l’année dernière à la même époque. Le yuan chinois a été coté à 7,80 par un euro en 2012, 7,91 en 2013, 7,87 en 2014, 6,65 en 2015, 7,07 en 2016 et le 12 mars 2018 à  7,78 un euro.  Les exportations de biens  sont passées de 2018 milliards de dollars  en 2012 à 2342 en 2014, à  2274 en 2015, et à 2098 milliards de dollars en 2016 auquel il faut ajouter les exportations de services  200 milliards de dollars en 2012,  279 en 2014 , 285 en 2015  et 208 milliards de dollars en 2016. Quant aux importations de biens, elles ont été  de 1818 milliards de dollars en 2012,1959 en 2014,  1681 en  2015 et 1587 en 2016, auquel il fau ajouter les importations de services  de 280 milliards de dollars en 2012, 466 en 2014, 466 en 2015 et 453 en 2016. D’une manière générale le commerce extérieur représente 47% du PIB en 2012, 46% en 2014, 40% en 2015 et 37% en 2016. Le gouvernement chinois a lors de la dernière session du parlement fixé son objectif de croissance du PIB en 2018 à environ 6,5%. La Chine a promis de créer de nouvelles opportunités d’emploi pour plus de 11 millions de personnes dans les villes et les contrées, sachant que le taux de chômage enregistré dans les villes est de 5,5% contre 4,5% dans les campagnes. Les analystes économiques disent que l’économie chinoise joue le rôle de stabilisatrice de l’économie mondiale et une source de croissance pour le monde

2. L’Afrique au sein de l’économie mondiale

L’Afrique couvre 30,353 millions de km2.  De 100 millions d’habitants en 1900, la population de l’Afrique est passée à environ 275 millions dans les années 1950-1960, puis à 640 millions en 1990 et à 1,2 milliard en 2016. Selon les projections démographiques, dans les années 2050, la population de l’Afrique se situera entre 2 et 3 milliards puis quatre (4) milliards en 2100. Mais sept pays regroupent plus de 50 % de la population. Ainsi, le Nigeria pour 2016 a une population de 187 millions, l’Ethiopie 102, l’Egypte 94, la République démocratique du Congo 80, la Tanzanie 55, le Kenya 47, le Soudan , l’Algérie 41, le Maroc 40, le Ghana 28, la Cote d’Ivoire,  le Mozambique,  l’Angola, le Cameron entre 23/25, le Niger 20 et le Mali 18 millions d’habitants ; pour les autres pays du Maghreb, la Tunisie 11,3 et la Libye environ 6,3 millions d’habitants . Cependant, il existe non pas une Afrique mais des Afriques.  Certains pays notamment le Nigeria, le Gabon, le Tchad, la République démocratique du Congo, l’Algérie, la Libye sont spécialisés dans le pétrole, le gaz et les matières premières, qui connaissent une forte demande et un prix élevé sur le marché mondial leur permettant une relative aisance financière mais artificielle en fonction des cours mondiaux et donc de la croissance de l’économie mondiale notamment des pays développés et émergents. A l’inverse, des pays comme le Bénin, le Malawi, l’Ile Maurice, le Swaziland, l’Ethiopie, le Togo, le Mali, qui sont pénalisés dans des produits qui connaissent souvent une détérioration en termes d’échange. Des conflits internes et externes, la corruption d’une caste  et  le budget des dépenses militaires en Afrique qui dépasse l’entendement humain au détriment de l’allocation des ressources à des fins de développement,  accentuent la misère et  la famine. Malgré cette diversité et ses importantes potentialités, l’Afrique est marginalisée au sein de l’économie mondiale mais existe un avenir promoteur comme l’atteste la majorité des rapports internationaux. Selon l’IRES de Paris, l’Afrique représente seulement 1,5% du PIB mondial, 2% du commerce mondial et 2% à 3% des investissements directs étrangers.  L’Afrique est le continent dont le taux d’échange intra-communautaire est le plus bas. En effet, alors que le volume des échanges intra-asiatiques et intra-européens se situent respectivement aux alentours de 52% et de 72%, celui des échanges inter africains peine à franchir la barre des 12/15% selon  la Banque mondiale  et  la commission des Nations unies pour l’Afrique, les échanges intermaghrébins représentant également moins de 3%.  Les raisons sont multiples : le manque de cohérence des politiques en Afrique renvoyant à la gouvernance,  dont celles  des politiques commerciales, industrielles ou agricoles qui doivent pouvoir réaliser l’objectif de faire du commerce intra-communautaire et de l’intégration de véritables leviers du développement. Par ailleurs, le manque de capitaux, d’infrastructures, des taxes douanières qui coûtent très cher, tous ces problèmes de logistiques associés au manque de compétence des ressources humaines constituent un sérieux frein à la fluidité des échanges. L’Afrique voit s’échapper chaque année 192 milliards de dollars causés par des flux illicites contre seulement 30 à 40 milliards d’aide au développement, a révélé le 30 novembre 2016 à Dakar, Amath Soumare, président fondateur de Sopel International et président du Centre africain de la Nouvelle économie, CANE Executive.  Ainsi, les dirigeants africains portent une lourde responsabilité devant leur population et doivent favoriser l’Etat de droit,  la lutte contre la corruption et les mentalités tribales, la protection des droits de l’Homme et s’engager résolument dans la réforme globale, donc la démocratisation de leur société tenant compte de l’anthropologie culturelle évitant de plaquer des schémas déconnectés des réalités sociales. Le développement de l’Afrique sera profitable à l’ensemble des autres espaces économiques évitant cette migration clandestine avec des milliers de morts. Dans le cas contraire, il est à craindre des crises politiques à répétition. Bon nombre de citoyens africains traversent une crise morale du fait du manque de valeurs au niveau du leadership avec le danger d’une polarisation de la société. Le fossé entre les riches et les pauvres devient de plus en plus grand. L’écart de revenus renforce les inégalités en matière de richesse, d’éducation, de santé et de mobilité sociale

3. Les relations économiques entre la Chine et l’Afrique

Un sondage réalisé par Afrobarometer en 2016 dans 36 pays du continent a montré que, pour 63 % des Africains, l’influence chinoise a été « plutôt » ou « très » positive, et  24 % des personnes interrogées pensent que la Chine présente le meilleur modèle de développement pour l’Afrique, juste derrière les États-Unis, avec 30 % d’avis favorables. Pour Jeffrey Sachs, le directeur de l’Earth Institute à l’université Columbia, les pays africains ont besoin de commerce et d’investissement. Peu importe d’où cela vient – des USA, de l’Europe, de Chine, d’Inde, de Turquie, de Russie, du Brésil –, c’est toujours une bonne nouvelle d’avoir de nouveaux partenaires ». Depuis 2009, la Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique. Selon le Financital Times ( 2017) Pékin compte aujourd’hui 52 missions diplomatiques dans les capitales africaines, contre 49 pour WashingtonQuelques projets en Afrique sans être exhaustif , où environ 10.000 entreprises  activent  dans le continent, 60 milliards de dollars de production industrielle,   soit 12% de la production africaine   et 90% sont des entreprises privées chinoises . :Nous avons ns la construction d’un ville  industrielle à Tanger devant accueillir 200 sociétés chinoises (2017) dont le cout est estimé à 10 milliards d e dollars sur dix ans ; la  portion ouest et centre de l’autoroute  Est-Ouest ( Algérie) dont le cout initial pour le tracet initial était estimé selon la fiche technique préliminaire   à  6,2 milliards de dollars  avec le consortium Citic-CRCC ; la  réhabilitations  du chemin de fer Dakar 633 km  1,15 milliard de dollars ; la raffinerie de Djermaya 20.000 barils de capacité  inauguré en 2011, cout  588 millions de dollars ; la re prise des parts  de Rio Tinto dans le gisement de fer  du mont Simandou  entre1,1 et 1,3 milliard  de dollars ; l’a grandissement  et la  modernisation du Port autonome  d’Abidjan 1,2 milliard de dollars, la construction du port  Multimodal de Doralech, cout   580 millions de dollars ; la construction  de la dorsale  internet ( fibre optique ) 175 millions de dollars ;  la construction  de la  centrale hydro électrique  d’Adjaria 147 MV, cout  405 millions de dollars ; le barrage  du Grand Poubara, cout  398 millions de dollars ; le Port en eau profonde de Kribi  phase  une et deux    1,2 milliard de dollars ; la reprise  des parts de Freeport Mc Moran dans le projet de cuivre  de Tenke Fungurume, cout  2,65 milliards  de dollars ; la construction du complexe sportif  de Kintélé, cout  580 millions de dollars. Sur le plan commercial existe une dynamique. C’est ainsi qu’au    premier semestre 2017, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine se sont établis à plus de 85,3 milliards de dollars, qui aurait  atteint presque  200 milliards de dollars en glissement annuel fin 2017 ,  en hausse de 19%  selon des chiffres officiels des dirigeants chinois.  Durant les six premiers mois de 2017, les importations chinoises en provenance du continent africain ont presque doublé (46%) par rapport à la même période, un an plus tôt, en s’établissant autour de 38,4 milliards $ alors que les exportations vers l’Afrique ont  augmenté de 3% avec un montant de  près de 47 milliards $. La dynamique haussière des exportations du géant asiatique vers les pays africains a été surtout tirée par les secteurs des équipements navals, ferroviaires et aéronautiques qui ont nettement progressé pour atteindre respectivement une hausse de 200%, 161% et 252%. Cette performance a été rendue possible grâce au renforcement de la coopération entre les deux parties, matérialisé par une série de grands travaux notamment le chemin de fer Mombasa-Nairobi mais la hausse  de 46% des importations, pourrait  être  la résultante d’un redressement des prix de certaines matières premières, notamment des hydrocarbures. Aussi, sans oublier le facteur géostratégique, une bonne relation avec les 54 pays africains, offrant à la Chine le moyen d’étendre son influence géopolitique. « Avoir de bonnes relations avec les 54 pays africains est très important pour la Chine », selon le rapport, du  cabinet américain McKinsey, les entreprises chinoises générant  déjà 12 % de la production industrielle africaine estimée à 500 milliards de dollars. Dans le secteur des infrastructures, la part de marché des entreprises chinoises atteindrait déjà 50 %. Plus de dix mille entreprises  chinoises opèrent sur le continent et  90 % d’entre elles sont privées. Leurs revenus générés en Afrique pourraient croitre   de 144 % et atteindre 440 milliards de dollars d’ic Dans un rapport publié le 28 juin 2017 , McKinsey prédit un bel avenir aux relations sino-africaines. Le cabinet international de conseil avance deux scénarios. Le premier : si les investissements chinois sur le continent se poursuivent sur le même rythme, les groupes de l’empire du Milieu verront leurs recettes africaines passer de 180 milliards de dollars aujourd’hui à 250 milliards en 2025. Le second : d’après McKinsey, les entreprises chinoises peuvent significativement accroître leurs activités africaines, que ce soit dans les secteurs qu’elles occupent prioritairement aujourd’hui – les mines et les infrastructures – ou dans d’autres domaines tels que l’agriculture, la bancassurance, les télécoms, les transports et la logistique. Dans ce dernier cas, leurs revenus pourraient atteindre 440 milliards de dollars en 2025.  Pour terminer certaines ONG   et gouvernants africains reprochent à la Chine de ne pas favoriser le transfert de connaissance et d’ignorer le  défi écologique. Récemment bon nombre d’entreprises chinoises comprenant les enjeux, échangent  avec la société civile et les ONG internationales sur les questions environnementales ou sur le transfert de technologies afin de favoriser  la transmission de leur savoir-faire. Dans la pratique des affaires n’existent pas de sentiments. Ce qui est certains c’est qu’à présent, les  investisseurs chinois restent d’abord motivés par la quête des matières premières attirés par le pétrole soudanais, angolais et nigérian, par le cuivre de la RD Congo et de la Zambie ou encore par l’uranium namibien d’où les effets de dépendance. La  crise de 2009  puis celle de 2014/2015 a montré que   la baisse  des exportations vers la Chine, fragilise considérablement les économies africaines. La Coface,  l’hypothèse ( à vérifier)  d’ une baisse de l’activité en Chine aurait un impact sur les activités en Afrique du fait  que la structure de l’économie chinoise change rapidement., les secteurs qui sont liés aux infrastructures et aux matières premières étant davantage pénalisés en Chine que les secteurs liés à l’émergence de la classe moyenne et à la consommation   des ménages. Afin d’atténuer les chocsle défi pour les pays d’Afrique , dont  la production d’articles manufacturés représente moins de 1 % des exportations africaines (quelques centaines de millions de dollars seulement à l’échelle du continent),  c’est d’arriver à restructurer   leurs exportations pour davantage bénéficier de ces secteurs porteurs en Chine .et trouver  d’autres produits que le pétrole et les minerais à exporter   vers la Chine d’où l’importance d’une coopération gagnant/gagnant  Afrique/Chine ou d’autres partenaires ,  pour diversifier leurs économies.

4. Les relations économiques entre l’Algérie et la Chine

Les relations entre ‘l’Algérie et la Chine  dans le domaine politique  sont « excellentes » depuis l’indépendance politique. Dans le domaine économique suite à la visite de plusieurs responsables algériens, il a été souligné l’urgence  d’un « rééquilibrage » de la relation économique avec le partenaire. L’Algérie souhaite dans le domaine industriel  davantage de projets d’investissements chinois en Algérie et que  les entreprises chinoises investissent  dans différents secteurs, dont notamment ceux du textile, la sidérurgie, l’électronique et les mines. Dans le domaine agricole le  21 septembre 2017, le ministre de l’Agriculture algérien a invité  les opérateurs économiques des deux pays à profiter du partenariat stratégique qui lie l’Algérie à la Chine depuis 2014 et à saisir les opportunités qu’offre l’initiative chinoise de la Ceinture de la Route  de la Soie.  Rappelons que les échanges commerciaux entre l’Algérie et l’Afrique sont insignifiantes à présent , loin des potentialités  et des discours. Les .  importations de l’Algérie   de l’Afrique ont été de  368 millions de dollars en 2015, de 245 millions de dollars en 2016 et les exportations  de  83 millions de dollars en 2015 et 71 millions de dollars en 2016 selon  les statistiques douanières. Concernant les relations commerciales  algéro-chinoises, en 2016,  les importations algériennes en provenance  de Chine, premier fournisseur,  sont estimées à 8,396 milliards de dollars ( 19,4%,) Si on examine la balance commerciale entre les deux pays, on constate que la Chine est notre premier fournisseur. Pour les 10 premiers  mois de 1017, toujours le premier fournisseur est la Chine avec 7,297 milliards  de  dollars  19,11%   et à peine 400 millions  pour les exportations algériennes  vers la chine, une balance commerciale  totalement  déséquilibrée. La Chine n’occupe que le 14e rang du classement des pays clients de l’Algérie, selon le  bilan 2017 des douanes algériennes. Une situation qui doit impérativement changer,  car les entreprises chinoises sont , depuis plus d’une décennie, les premières bénéficiaires des gigantesques programmes d’investissements publics. .Selon selon les données de China Global Investment Tracker, un site d’intelligence économique  dépendant d’ Heritage Foundation, pour mesurer la présence chinoise dans le monde, de janvier 2005 à juin 2016, la Chine a obtenu 29 contrats en Algérie pour une valeur totale de 22,2 milliards de dollars,  ces contrats obtenus en moins d’une décennie  faisant  de l’Algérie le deuxième marché le plus important pour la Chine dans la zone Mena avec cette particularité  d’utiliser le plus souvent une main-d’œuvre presque exclusivement chinoise, limitant  le transfert du savoir faire .Actuellement, en plus de nombreux projets d’infrastructures,  des discussions sont encours sur plusieurs projets dont je ne citerai que quelques uns : les investissements dans le domaine minier à l’image du projet d’exploitation des ressources du gisement de Ghar Djebilet, qui reste pour l’instant au stade des études de faisabilité ;  le projet du  futur port du centre du pays, considéré comme l’un des plus grands projets en Algérie, le port d’El Hamdania à Tipaza qui  sera destiné au transport de marchandises après son raccordement aux réseaux ferroviaires et aux autoroutes, l’habilitant ainsi aux échanges commerciaux avec l’Afrique, d’un coût estimé à 3,3 milliards de dollars ; l’exploitation et le développement  des gisements de phosphate un méga-projet en négociation avec  CITIC Group, un conglomérat de 44 entreprises  chinoises qui représentent le fonds d’investissement de la République populaire de Chine, et d’un autre groupe chinois spécialisé dans le phosphate. Au  début  de janvier 2018, une importante délégation algérienne s’est rendue en Chine pour entamer les premières négociations avec les autorités chinoises concernant l’exploitation du phosphate avec l’implication de Sonatrach dans ce projet. Rappelons que sous l’ère Abdesslam Bouchouareb, c’est les indonésiens d’Indorama Corporation qui avaient  remporté le  méga-projet d’exploitation algéro-indonésien d’un montant global de 4,5 milliards de dollars portant création de trois sociétés mixtes pour l’exploitation du phosphate, contrat qui aurait été annulé. .Nous  avons récemment, la construction d’un nouveau car Ferry l’’Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv ) et un groupe chinois spécialisé dans la construction navale qui  ont signé  récemment  un contrat  d’un montant de 175 millions de dollars   pour la construction d’un nouveau car Ferry au profit de l’Enmtv, d’une capacité de 1800 passagers et 600 véhicules. Ce groupe chinois est constitué de deux (2) entreprises à savoir Chantier Guangzhou Shipyard International (GSI) et China Shipbuilding Trading comp le any (CSTC). Durant la cérémonie de signature, le ministre du transport  a fait part de la décision d’acquérir 26 navires pour le transport de containers et de marchandises, où à ce jour dix (10) navires ont été acquis alors que 16 navires sont encore en phase de négociations.

En conclusion, évitons la sinistrose.  Nous enregistrons récemment une prise de conscience des citoyens africains et de certains dirigeants de l’urgence d’une nouvelle gouvernance et  de la valorisation de l’économie de la connaissance pivot de tout processus de développement durable. En ce début du XXIème siècle, le développement  économique de  l’Afrique représente  un grand enjeu géostratégique. Les différentes rencontres avec les grands pays sur l’avenir de l’Afrique montrent surtout la rivalité du couple Etats-Unis/Europe – Chine pour le contrôle économique de ce continent vital. Mais   l’Afrique sera avant tout  ce que les africains voudront qu’elle soit.

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