L’Algérie n’a jamais failli à ses engagements avec l’Europe y compris dans les périodes les plus sombres qu’elle a dû affronter seule. C’est ce qui ressort de la journée sur l’impact de la concertation sur l’évolution positive du climat des affaires en Algérie organisée ce samedi à Alger par le CNCDpme (conseil national de concertation pour le développement de la PME). Le CNCDpme, dans un communiqué, se dit étonné de la réaction « disproportionnée » de Madame la commissaire européenne, au moment, ajoute le conseil, où nous assistons à la montée du protectionnisme dans les pays qui se réclament des plus libéraux. La conjoncture économique tendue, l’importance de la dette publique des Etats membres de la zone, euro, le taux de chômage des jeunes semblent être à l’origine des déclarations irritées de madame Malmstrom, commissaire européen du commerce devant les commissions des affaires économiques et des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, estime le CNCDpme.
Les membres du conseil réprouvent en fait la vision d’une Algérie réduite, à un simple marché accessible et réservé aux seuls Etats membres de l’UE.
« L’Algérie est un partenaire économique de l’UE et souhaite le rester », indique-t-on en ajoutant : « mais, l’Algérie, Eta souverain, est en droit de créer les conditions de sa transition économique du développement de son propre tissu industriel, et de la maitrise de son commerce extérieur ».
Pour le CNCDpme, les entreprises algériennes veulent agir avec leurs partenaires économiques européens dans une relation fondée sur la coopération dans un esprit « gagnant-gagnant.
Ainsi, et dans le cadre de la mondialisation, le conseil invite la commission européenne à sensibiliser les entreprises des Etats membres à s’inscrire dans une démarche d’investissement et de coproduction avec leurs partenaires algériens. Car, rappelle le conseil, elles auront été les premières à tirer profit des dividendes de l’ouverture du marché algérien.
Face à cela, les membres du CNCDpme soutiennent les mesures temporaires prises par les pouvoirs publics qui impulsent une réelle dynamique de ré-industrialisation, condition nécessaire à l’émergence d’une économie forte et diversifiée.
