Malia Bouattia, l’algérienne qui a présidé l’organisation estudiantine la plus puissante au Royaume-Uni

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L’Algérienne Malia Mazia Bouattia, élue à la tête de l’organisation des étudiants la plus puissante du Royaume-Uni en 2016-2017 a beaucoup fait parler d’elle en raison de ses principes et ses idéaux inspirés de la révolution de son pays d’origine.

Avec sa crinière noire et ses traits nord africains, Malia, aujourd’hui 30 ans, a fait face au lobby juif qui a tout fait pour lui rendre difficile la mission syndicale qui lui a été confiée, pour la simple raison qu’elle prônait ouvertement le respect de la justice et des droits des peuples.

La lutte pour la liberté des peuples colonisés, tel que la Palestine, est pour moi, le prolongement de la Révolution algérienne pour l’indépendance, dont les valeurs sont ancrées au fond de moi et que, ni ma vie loin de mon pays ni la pression menée contre moi n’ont réussi à arracher, a-t-elle confié à l’APS, la veille de la célébration de la journée internationale de la femme.

Malia, première musulmane à présider le NUS qui rassemble 600 syndicats estudiantins, a été accusée d’antisémitisme et de complaisance avec les extrémistes, et une campagne implacable a été menée contre elle, y compris dans les médias.

Elle s’est honorablement défendue se basant sur son respect indéfectible de la justice et des droits de l’Homme, en arguant que   condamner le terrorisme ne devrait pas justifier l’islamophobie.

Malia ne pouvait avoir aucune sympathie pour le radicalisme, sa famille ayant été forcée à l’exil, alors qu’elle avait à peine 7 ans, à cause des terroristes qui semaient la mort en Algérie durant la décennie noire.

Avanr de prendre la tête du NUS, la jeune algérienne a présidé le Black Students Officer, un mouvement qui rassemblait et défendait au moins un million et demi d’étudiants appartenant aux minorités ethniques du Royaume-Uni.

Quand j’étais encore enfant, mes parents voulaient que moi et mes deux soeurs soyons très proches de notre culture algérienne et notre histoire, mon père me parlait souvent de la Révolution algérienne, à l’âge adulte, je lisais beaucoup sur l’histoire de mon pays, et j’étais fière de l’Algérie, a-t-elle confié.

Cette fierté, Malia qui porte aussi le prénom de son arrière grand-mère, Mazia, la ressent encore plus quand on lui rappelle qu’elle appartient à un pays qui a sacrifié un million et demi de martyrs pour son indépendance.

En grandissant, j’ai compris que la Révolution n’était pas fini pour l’algérienne que j’étais, et je voulais faire partie de la lutte contre le colonialisme dans sa forme classique et moderne, et contre la discrimination raciale, a précisé Malia.

La jeune algérienne se consacre à présent à sa thèse de doctorat sur les langues et l’identité en Algérie. Elle souhaite une autre expérience syndicale, mais en tant que professeure universitaire cette fois.

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