Des affrontements ont éclaté entre des manifestants palestiniens et des soldats de l’armée de l’occupation israélienne en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza suite à l’annonce vendredi par les Etats-Unis de transférer la mi-mai leur ambassade à El Qods occupée, une décision vivement critiquée par la communauté internationale, y voyant un nouvel obstacle à la paix au Moyen-Orient.
Trente-deux Palestiniens ont été blessés lors des affrontements, selon la Société palestinienne du Croissant-Rouge. Des manifestations sont organisées tous les vendredis à Ghaza et en Cisjordanie depuis l’annonce par le président américain Donald Trump en décembre dernier de considérer El-Qods occupée comme capitale d’Israël.
La veille, le département d’Etat a annoncé que Washington prévoyait de transférer son ambassade à El-Qods occupée le 14 mai, soulevant un tollé dans le monde.
« Cette ambassade sera localisée dans un premier temps dans le quartier d’Arnona, dans un bâtiment qui assure les fonctions consulaires du Consulat général des Etats-Unis à El-Qods », a indiqué la porte-parole du département d’Etat, Heather Nauert, dans un communiqué.
Cette décision a été vivement critiquée dans le monde, en particulier dans les pays arabes et musulmans.
« C’est inacceptable. Aucune décision unilatérale n’accordera la légitimité à qui que ce soit : elle deviendra un obstacle à tous les efforts de paix dans la région », a déclaré Nabil Abou Rdainah, porte-parole du président palestinien Mahmoud Abbas.
A Ghaza, Sami Abou Zouhri, responsable du Hamas, a jugé que la décision des Etats-Unis était « une déclaration de guerre contre le monde arabo-musulman ». Saeb Erekat, négociateur en chef de la Palestine, a également critiqué la date sensible choisie pour ce transfert, qui coïncide avec le 70e anniversaire de la déclaration d’indépendance de l’Etat d’Israël.
Il a estimé que la Maison blanche manifestait ainsi sa détermination « à violer le droit international, à enterrer la solution à deux Etats et à provoquer le peuple palestinien ».