« Une Ecole supérieure spécialisée dans la formation d’ingénieurs de la ville sera créée en septembre prochain pour prendre en charge les différents défis de l’encadrement , de la gestion intégrée, fonctionnement , gouvernance urbain et le développement durable ainsi que l’économie urbaine entre autres» a annoncé ce mardi , Nourredine Bedoui, ministre de l’intérieur, des collectivités locales et de l’aménagement du territoire.
S’exprimant au cours de la séance inaugurale des travaux de la « journée nationale de la ville »organisée par le ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville au Centre international des conférences du Club des Pins ; sous le thème de « la ville algérienne face aux enjeux et défis du développement durable », Le ministre de l’intérieur, veut, selon son plaidoyer, mettre fin à l’improvisation et bricolage et annonce la création de cette institution pédagogique en vue de répondre réellement aux enjeux des temps moderne.
La nouvelle vision ne vise pas uniquement la construction de l’habitat adéquat, de fonctionnalité et de gestion des grands services et infrastructures urbains mais surtout dans le but d’inscrire les villes algériennes dans la modernité et la modernisation du tissu urbain qui implique de fait le changement des comportements sociaux.
Tout porte à croire que le gouvernement Ouyahia veut s’orienter vers la réalisation de villes intelligentes et humaines pour permettre aux gens de la cité de vivre dans un cadre d’une vie agréable et communicatif en termes d’échanges et solidarité citoyenne.
Population urbaine estimée à 31 millions en 2017
Ainsi à l‘instar des autres pays du monde, l’Algérie fait face à une urbanisation accélérée avec une population urbaine estimée à 22,5 millions en 2008 et près de 31 millions en 2017.
Or en 1966, la population était estimée à 3,8 millions. Ainsi en l’espace de 5 décennies ; la population urbaine a été multipliée par 8. Selon cette tendance l’Algérie va enregistrer en 2030 prés de 80% de population urbaine, ce qui fera que 8/10 de personnes vivront en villes. D’où tous les problèmes de gestion des villes trop urbanisées en un temps rapide.
« De ce fait 50 ans après l’indépendance, le phénomène de l’urbanisation a été massif et rapide. Sur cette base, la ville algérienne doit faire face à des contraintes multiples et inédites, telles que l’étalement urbain, la littoralisation, la prolifération de l’habitat précaire, l’évolution des modes de vie, la gouvernance, la compétitivité, la pression sur les opportunités d’emploi, l’inclusivité, la résilience et la durabilité des territoires » ont tenu à préciser les organisateurs.
En ce sens il y a lieu de noter la mise en place de 4 ateliers constitués d’experts et de représentants des pouvoirs publics et portant les thèmes génériques de « la politique de la ville : cadre juridique, face aux nouveaux enjeux et défis » ; « la gestion intégrée de la ville : vers une bonne gouvernance urbaine » ; « la ville intelligente, écologique et résiliente : concepts et faisabilité et « l’économie urbaine : management et mécanismes de financement pour le développement durable des villes ». Il est attendu en fin de journée l’élaboration des recommandations claires et adoption en séance plénière avant leurs transmissions au ministère de la tutelle. Quant à leur application ; il faut souhaiter leur prise en charge par les différents secteurs concernés ainsi que la disponibilité de financements nécessaires en ces moments de crise financière.
