Le rythme des décès par le monoxyde de carbone en Algérie devient plus qu’inquiétant. Le phénomène est de plus en plus imposant en période de froid. L’association de protection des consommateurs (APOCE) ne cesse de sensibiliser les gens sur le danger des intoxications au monoxyde de carbone. Selon l’association, 89 morts ont été enregistrés depuis début 2018 causés par une asphyxie de gaz. Entre 2010 et 2017, plus de 400 morts et des milliers de blessés étaient à déplorer sur l’ensemble du territoire.
Des dizaines, voire des centaines de personnes continuent de perdre la vie à cause du monoxyde de carbone. Un seul responsable: les chauffe-bains et les chauffages. Entre 2010 et 2015, au moins 200 morts et des milliers de blessés sont à déplorer sur l’ensemble du territoire. En 2016, par exemple, le monoxyde de carbone a tué 102 personnes. Selon un bilan de la Protection civile, qui couvre la période du 1er janvier au 18 décembre 2016, 1 300 personnes ont été secourues après avoir été intoxiquées par le monoxyde de carbone. Le principal accusé reste l’appareil de chauffage ou le chauffe-bain. Cependant, les vraies raisons résident dans ces appareils de contrefaçon.
Selon une enquête élaborée entre fin 2014 et début 2015, menée à la suite d’une hausse inquiétante des cas d’accidents mortels liés à l’inhalation du monoxyde de carbone, sur un total de 158 échantillons d’appareils importés ou fabriqués localement testés, 155 étaient non conformes, soit près de 98% des appareils contrôlés, et le nombre de décès par inhalation de gaz a atteint des proportions alarmantes ces dernières années. Le ministère du Commerce a donc décidé de soumettre les appareils de chauffage à gaz à un contrôle systématique, tant au niveau des frontières que sur le marché national.