Le sort du président de l’Assemblée nationale populaire, Said Bouhadja (80 ans) sera scellé ce samedi à l’issue de la réunion des groupes parlementaires de tous les partis siégeant à l’hémicycle. Said Bouhadja profitera de cette réunion pour annoncer officiellement sa démission.
Le président de l’Assemblée nationale, Said Bouhadja, est au cœur d’une contestation émanant de ses pairs qui se plaignent de sa gestion des affaires de l’hémicycle. Jamais un président de cette institution n’a été aussi contesté, par sa gestion, dans l’histoire en Algérie.
Dix-sept mois après sa désignation à la tête de l’Assemblée nationale annoncée par le SG du FLN, Djamel Ould Abbes lors d’une réunion du FLN à l’hôtel militaire de Beni Messous, Bouhadja va quitter la chambre basse sans avoir défendu son bilan, jugé catastrophique par sa propre formation, vent debout contre lui depuis quelques mois.
En effet, plus de 300 députés, sur un total de 462 ont demandé son départ de la présidence de l’Assemblée nationale. Très remontés contre le président de l’APN, les élus lui reprochent une «gestion patrimoniale des affaires de l’assemblée national». Selon un élu contacté «la gouvernance du président est chaotique. Il fait une gestion personnelle de toutes les affaires et Il y a un déficit d’information et de communication».
A l’en croire «les décisions sont prises sans concertation, elles ne sont ni expliquées ni argumentées». Même son de cloche pour cet autre député qui affirme qu’il n’a jamais vu un piètre président de l’Assemblée nationale comme Bouhadja : «Cela me fait plus de 12 ans d’exercice de député, je n’ai jamais vu un président de l’Assemblée aussi piètre. Un président qui n’arrive pas à cadrer les débats. Avec lui c’est la catastrophe», a-t-il indiqué.
Avant de prendre sa décision, le président de l’APN a demandé l’arbitrage du président de la République. Celui-ci est venu du secrétaire général de la présidence qui lui aurait conseillé de suivre la procédure normale par le dépôt de la démission qui sera signée par le chef de l’Etat.
Qui prendra le perchoir ? Si le nom du nouveau président de l’Assemblée nationale sera connu dans les jours à venir, aucun nom faisant consensus autour de lui n’est pour l’instant cité. Mais d’ores et déjà on évoque trois noms du parti FLN qui seront proposés pour être élus par un vote démocratique des députés de tous bords dans l’hémicycle.
Le poste de président de l’APN fait de lui le troisième homme du pouvoir après le président de la république et le président du Senat.
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