Après les réserves d’Ouyahia et de Ghoul, Amara Benyounès ne veut pas intégrer le Front populaire de soutien à Bouteflika, initié par le FLN.
Le chef du MPA a tenu à s’exprimer sur la question à l’ouverture, ce matin, des travaux de l’université d’été de son parti à Boumerdès. « Il est hors de question d’adhérer à un front ou une organisation de soutien conduite et parrainée par un parti politique », a-t-il dit, ajoutant que le soutien à Bouteflika « est une culture au MPA qui s’est exprimé sur la question depuis sa création ».
Le refus de Benyounès d’intégrer le Front de soutien à un 5e mandat pour Bouteflika est un signe annonciateur d’un malaise au sein des soutiens traditionnels du chef de l’Etat. A l’heure actuelle, seul le FLN est les autres partis microscopiques ont constitué ce front.
Dans son discours, le chef du MPA ne s’est pas prononcé sur la position de son parti vis-à-vis des prochaines présidentielles. Le chef du MPA a choisi de tergiverser avant de se prononcer, considérant que le Conseil national de sa formation ait décidé, avant-hier, d’ajourner la prise de décision. Es-ce un manque de visibilité pour le chef du MPA ? Es-ce une manière pour le MPA de prendre la température avant de prendre une quelconque décision, où se prépare-t-il à un nouveau scénario ?
La sortie du chef du MPA n’est pas dénuée de sens et de perspicacité. Ainsi, il a souligné que le Conseil national du parti « réaffirme son soutien sans condition à Bouteflika, dénonce ceux qui veulent interdire une candidature et ceux qui veulent en imposer d’autre ».
Il a aussi ajouté qu’il n’est pas dans la course au soutien et que la position du parti ne sera connue qu’une fois le Conseil national prendra la décision de la rendre publique. Cette position du MPA renseigne sur « le flou » qui entoure la prochaine présidentielle, tant et que l’idée d’un 5e mandat pour Bouteflika ou un candidat du consensus ne donne pas assez d’élément d’analyses.
A propos des opposants à un autre mandat pour le président, le chef du MPA que cette opposition « a peur plutôt du vote du peuple que de Bouteflika si ce dernier décide à se présenter ». « Il est anormal que ces gens disent que Bouteflika a échoué et que le peuple le déteste, mais ils n’arrivent pas à présenter un candidat pour gagner ces élections ».
