La scène artistique algérienne a perdu deux grandes figures de la chanson. Il s’agit du chanteur-compositeur Ali Zebidi est décédé mercredi, à l’âge de 92 ans, et du Cheikh Abdellah El Medjahri, un des piliers de la chanson bédouine, décédé lundi dernier à l’âge de 86 ans.
Le défunt Ali Zebidi, né à Biskra en 1933, a entamé sa carrière artistique dans sa ville natale par l’exercice de chants religieux et soufis, avant de s’installer par la suite à Constantine, où il a poursuivi ses études.
Ali Zebidi était un passionné de la musique arabe classique ainsi que des chants nationalistes diffusés sur la radio « Sawt Al Arab ». Il avait notamment travaillé à la radio et à la télévision algériennes dans les années 70 et 80.
Feu Ali Zebidi était célèbre pour plusieurs de ses chansons diffusées à la radio, où il se distinguait par sa voix douce et les paroles mélodieuses de ses chansons. Il a été honoré il y a deux ans par l’Association « Troisième millénaire », en coopération avec l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (ONDA).
Décès de l’artiste Abdellah El Medjahri, un des piliers de la chanson bédouine
Le Cheikh Abdellah El Medjahri, un des piliers de la chanson bédouine à Mostaganem, est décédé lundi à l’âge de 86 ans, a appris l’APS mercredi auprès de la direction locale de la Culture et des Arts.
Né en 1939 dans le quartier historique de « Tidjdit » à Mostaganem-ville, l’artiste de son vrai nom Abdellah Ould El Aïd avait rejoint le doyen de la chanson bédouine Cheikh Hamada (1889-1968), à l’âge de 17 ans.
Il a entamé sa carrière artistique en adoptant le style de Cheikh Hamada (école du bédoui beldi), interprétant plusieurs kasidate des grands maîtres de la poésie melhoun algérienne, tels que Benguenoun et Chikhi Abed, avant d’enregistrer ses deux premières kassidate en 1963.
Il a ensuite enregistré plusieurs cassettes en 1966, avant de se retirer temporairement de la scène musicale, jusqu’en 1982, où il est revenu en force en participant à près de 15 festivals nationaux de la chanson bédouine. Il a également présidé l’association culturelle Cheikh Hamada, fondée en 1994.
Le défunt laisse derrière lui un riche répertoire artistique comprenant 8 disques et 20 cassettes (environ 70 kasidate), écrites par plusieurs poètes, dont Djilali Bensebbane (4 ksidate). Il était aussi connu pour sa présence constante et remarquable lors du festival de Sidi Lakhdar Benkhlouf, ainsi que dans diverses émissions télévisées, événements culturels et sociaux locaux et nationaux.
L’artiste a été inhumé au cimetière de Sidi Benhoua, dans la commune de Mostaganem, a-t-on précisé.