Le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) a décidé ce jeudi 14 juin de l’annulation de la décision, prise il a deux jours, de reprise de l’activité des gardes, et ce jusqu’à nouvel ordre.
Le Camra « a décidé le gel de la décision de reprise de l’activité de garde jusqu’à nouvel ordre, tout en demeurant disposé à toute négociation permettant un dénouement de la situation », écrit-il dans un communiqué.
Le syndicat a fait savoir que les résidents qui se sont rendus à leurs services pour la reprise de l’activité de garde se sont « purement et simplement vus refuser l’accès à leurs services sous prétexte d’une note ministérielle précisant que le retour devrait se faire pour toutes les activités hospitalières ». Certains résidents, a t-il encore précisé, ont été « déclarés exclus de leurs services dans une mesure ignominieuse transgressant le droit constitutionnel de faire grève ».
A ce propos, il rappelle que concernant la décision de mardi dernier, il s’agissait « de répondre favorablement à l’appel, clairement exprimé par Monsieur le ministre de la Santé (…) lors de son intervention médiatique, stipulant clairement la nécessité d’une reprise des activités de soins d’urgence pour une reprise effective du dialogue, en signe de bonne volonté devant le mutisme effarant affiché par la tutelle ».
Mais malheureusement, ajoute le collectif, « nous avons été surpris par une réponse négative et méprisante déclinant et rejetant tout dialogue, et appelant à la reprise de toutes les activités hospitalières sans conditions ». « Cette attitude nous attriste profondément et nous appelle à plusieurs interrogations sur une réelle volonté des deux tutelles à trouver une solution pérenne à cette situation qui continue à défrayer la chronique au niveau national et international », regrette le syndicat.
Pour le Camra, ces manœuvres d’intimidations et de déstabilisation ne feront que « renforcer le courage, et l’abnégation » des résidents. Il appelle ces derniers à la solidarité, réaffirmant son « union indivisible » pour la protection de ce mouvement qui vise l’amélioration des conditions de prise en charge des malades.
