Droit des travailleurs : L’Algérie mauvais élève

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L’Algérie figure parmi les dix pires pays du monde en matière des droits des travailleurs, c’est ce que révèle la Confédération syndicale internationale (CSI) dans son dernier rapport de 2018 publié le 7 juin courant.

Avec une note moyenne de 4,55, le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, restent la région la pire au monde pour les droits des travailleuses et des travailleurs, en 2018, explique l’indice CSI dont le classement concerne 142 pays sur une échelle allant de 1 à 5 en fonction du niveau de respect des droits de la main d’œuvre dans le pays.

Ainsi les dix pires pays pour les travailleuses et les travailleurs sont l’Algérie, l’Arabie saoudite, le Bangladesh, le Cambodge, la Colombie, l’Égypte, le Guatemala, le Kazakhstan, les Philippines et la Turquie.

En Algérie, ainsi qu’en Égypte et Bélarus, « les régimes répressifs sont de plus en plus courants, s’accompagnant d’une détérioration des droits et des libertés », note la CSI.

Les autorités algériennes sont pointées du doit pour des faits de « répression, arrestations et    licenciements massifs et interdiction des manifestations ». « Les manifestations pacifiques, en Algérie, et les tentatives de former un mouvement syndical indépendant ont été systématiquement réprimées dans la violence », constate le rapport.

Il en veut pour preuve, les cas de la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA) que le gouvernement « refuse toujours d’enregistrer et poursuit le démantèlement méthodique de son
organisation affiliée ». Et celui du Syndicat autonome des travailleurs de l’électricité et du gaz (SNATEG), « dissout
arbitrairement ainsi que les licenciements massifs et la condamnation de certains de ses dirigeants », détaille la même source à titre indicatif.

Globalement, l’Indice des droits dans le monde 2018, constate dans presque tous les pays, des restrictions de la liberté d’expression, des limitations des mouvements de protestation et des attaques de plus en plus virulentes contre les défenseurs des droits de la main d’œuvre.

Selon lui, le nombre de pays qui pratiquent des arrestations et détentions arbitraires de travailleurs est passé à 59 en 2018 contre 44 en 2017, alors que et la liberté d’expression est limitée dans 54 pays.

Ceci dit, les violations des droits des travailleurs sont « en hausse », qu’il s’agisse d’atteintes aux libertés civiles, d’arrestations, de détention ou d’emprisonnement arbitraires de travailleurs, de la fragilisation de la négociation collective, de la criminalisation accrue du droit de grève ou de l’exclusion des travailleurs de la protection du travail , relève le rapport . Ce qui constitue, une « menace mondiale pour la démocratie et la sécurité », prévient CSI.

Face à cette état de faits, « les gouvernements doivent agir dans l’intérêt des gens qui travaillent. Ils doivent changer les règles pour faire cesser les violations et mettre fin à la cupidité des entreprises », préconise le rapport.

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