Ils sont 45 000 enfants non enregistrés donc sans identité en Algérie, affirme ce vendredi la Ligue algérienne des Droits de l’Homme (LADDH) dans un communiqué.
La LADDH attire l’attention sur les conséquences « graves » sur ces enfants, en ce 1er juin, journée internationale de l’enfance, privés ainsi d’ « identité », d’ « école » et de « tous les droits consacrés dans la Constitution ».
Par ailleurs, selon les cas déclarés, environ 361 enfants sont victimes de violence dont 1 131 cas d’agression sexuelle, rapporte la Ligue qui signale 887 cas de fugues à cause de résultats scolaires et de problèmes familiaux. Elle indique aussi plus de 500 000 enfants qui abandonnent l’école. De plus, la Ligue dénombre 5 400 enfants vivants dans la rue.
La LADDH soutient que 200 000 enfants de moins de 16 ans travailleurs sont recensés chaque année en Algérie. Ce chiffre passe à 600 000 enfants au mois de ramadhan et à 400 000 cas durant les vacances scolaires notamment dans les domaines liés à la « saison estivale », la « récolte des cultures agricoles » et le « marketing ».
Reprenant une étude citée par le président du réseau « Nada », Abderrahmane Aarar, la Ligue indique que « 54% des enfants sont exploités dans des travaux pénibles dont 41% de façon permanente dans le secteur informel ».