Le Pr Noureddine Yassaa, Commissaire aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique auprès du Premier ministre, a alerté, ce lundi sur les ondes de la radio chaîne 3, sur les vulnérabilités climatiques et économiques face à l’Algérie.
Les canicules, sécheresses et incendies de forêts représentent des risques climatiques, tandis que la dépendance économique vis-à-vis des sources d’énergies fossiles est une préoccupation majeure. Pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, l’Algérie appelle à une transition progressive, inclusive et équitable, selon le Pr Yassaa.
Le Pr Yassaa, élu vice-président au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), insiste sur la nécessité pour l’Algérie de développer les énergies renouvelables et d’améliorer l’efficacité énergétique, notamment durant les périodes de fortes chaleurs où la consommation énergétique atteint des pics.
Le GIEC prévoit une hausse de la température de 1,5 C° d’ici 2030, ce qui souligne l’urgence d’agir contre le réchauffement planétaire. Les pays industrialisés, responsables historiques des émissions de gaz à effet de serre, sont pointés du doigt pour leur contribution disproportionnée aux changements climatiques. Les pays en voie de développement, comme ceux d’Afrique, réclament une compensation financière pour faire face aux effets néfastes du réchauffement climatique.
Lors de la Cop27 à Charm-El-Cheikh en novembre 2022, les pays en voie de développement ont obtenu la création d’un fonds spécial dédié à la compensation pour pertes et préjudices liés aux changements climatiques. Cependant, les flux de financement actuels sont loin des objectifs fixés à 100 milliards de dollars par an pour soutenir les pays les plus vulnérables. Il est donc essentiel que les pays en voie de développement maintiennent leur mobilisation et continuent à revendiquer leur droit à être soutenus dans la lutte contre les changements climatiques.
