A l’heure du « Khawa, Khawa », des commerçants (grossistes et détaillants) sans foi ni loi jouent avec les prix comme on joue avec les billes, sans soucier le moins du monde de leurs concitoyens. Au lieu de contribuer, en ces moments de crise sanitaire mondiale, à l’apaisement et à l’approvisionnement habituel des citoyens désemparés, ils se transforment en suceurs de sang et ajoutent leur dose à la dimension de la crise.
Ni les avertissements du ministre du commerce, ni les appels des associations de consommateurs n’ont freiné l’envie vorace de ces commerçants indélicats de profiter de cette crise et de se sucrer sur le dos du pauvre citoyen.
De façon subite, les prix de plusieurs produits (ail, pomme de terre, carottes, tomates, navets …) ont pris des ailes pour se négocier au double . A titre illustratif, la pomme de terre cédée en début de semaine entre 40 et 50 dinars est vendue depuis hier à plus de 100 dinars. Et cette tendance haussière est partie pour durer au vu de la tendance générale du marché.
Le gouvernement est plus que jamais appelé à frapper d’une main de fer tous ces spéculateurs et suceurs de sang qui vendraient leur propre mère pour quelques dinars de plus.
En rétablissant l’ordre, l’autorité publique dispose d’une occasion inouïe pour rétablir la confiance perdue entre l’état et le citoyen qui ne croit plus à rien depuis de nombreuses décennies..