ALVIAR, l’Algérienne des viandes, lance via sa filiale CAZEL (Complexe Agro-Zootechnique et d’Elevage), un avis d’appel d’offres national et international pour l’acquisition de 180 génisses reproductrices pleines de race Prim’holstein, pie rouge et pie noire.
CAZEL, dont le siège se trouve à Bejaia, s’est lancée dans cette opération d’importation pour gagner une bonne marge. Car, auparavant, l’entreprise publique achetait localement le cheptel ovin et bovin, auprès des éleveurs et engraisseurs.
A noter que le nombre des vaches laitières au niveau national est largement en deçà du cheptel nécessaire pour répondre aux besoins en lait. Ce cheptel est constitué actuellement de 200 000 vaches seulement alors qu’il faudrait environ un (1) million de vaches laitières pour satisfaire la demande exprimée.
La stratégie pour augmenter la production laitière locale nécessite le renforcement de la production fourragère et les activités liées à la filière, l’instauration d’un système de contrôle de la production et l’importation de vaches laitières pour combler le déficit. Il est impératif, selon les professionnels, de revoir le système d’élevage et de maintenir une durée de production des vaches laitières à 5 années au lieu de 2 à 3 années comme il se fait actuellement.
En outre, les experts estiment que la politique de développement de l’élevage laitier moderne sur la base de l’importation de génisses pleines est coûteuse en devises étrangères. Sn efficacité n’est pas démontré du point de vue de la croissance de la production laitière. Certains suggèrent de subventionner la production locale de génisses à hautes potentialités laitières, au lieu de subventionner leur importation. Cela économiserait les devises et permettrait de créer des emplois. Il est proposé aussi de subventionner la mise en place d’un suivi rigoureux des bovins grâce à leur identification systématique. Cela permettrait de minimiser les risques sanitaires (vache folle, brucellose,…) et l’abattage des reproductrices à haut potentiel.